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Pour éviter la tentation, un théologien musulman propose aux femmes… d’allaiter leurs collègues masculins !

23052007

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Traduction et synthèse de Chawki Freïha
Lire l’article original : Al Ayam – Bahreïn

En islam, il est strictement interdit qu’un homme et une femme puissent se retrouver seuls dans un endroit fermé. « Satan » sera systématiquement leur troisième compagnon et une relation illicite peut naître de cette fréquentation.

Pour remédier à cette problématique, notamment dans les entreprises où une femme employée peut partager le même bureau avec un collègue masculin, l’imam Izzat Attiyah, directeur du département des études du Hadith à l’université islamique d’Al-Azhar, la plus haute autorité sunnite en Egypte, a autorisé dans une récente fatwa qu’« une femme puisse allaiter son collègue à cinq reprises afin de nouer avec lui une relation de sein ». Selon le quotidien « Al-Ayyam » édité à Bahreïn, Izzat Attiyah considère que « les liens de lait ainsi établis entre ces deux collègues les empêchera d’avoir des relations sexuelles prohibées et leur mixité dans le bureau ne posera plus de problème. De plus, une fois ce lien est établi, la femme pourra ôter son voile au bureau et montrer ses cheveux, même en présence de son collègue ». Attiyah suggère ainsi que « l’allaitement soit officiellement inscrit et qu’un certificat nominatif soit délivré pour en attester ».

Cependant, l’imam Attiyah ne précise pas dans sa fatwa comment une employée peut allaiter son collègue à cinq reprises, si elle n’a pas d’enfant en âge de téter. Il nous explique pas non plus si les mensurations des candidates à l’embauche feront partie des critères de recrutement, ou si les recruteurs doivent demander l’avis des hommes susceptibles de partager leur bureau avec ces nouvelles recrues !

En tout état de cause, l’imam Attiyah s’est appuyé dans sa fatwa sur un livre publié il y a quelques années par un enseignant de la Charia à l’université islamique d’Al-Azhar, Abdelmehdi Abdelkader Abdelhadi. L’auteur évoque la tradition héritée du temps du Prophète, quand Mahomet avait interdit à Aïcha, son épouse, de rencontrer des hommes étrangers à la famille. Après la mort du Prophète, Aïcha exigeait que « tout homme désirant la rencontrer devait téter ses cousines et ses nièces, avant d’accéder à sa tente ».

La fatwa de Izzat Attiyah soulève une vive polémique, tant dans la sphère religieuse que politique. Plusieurs députés égyptiens menacent de porter l’affaire devant le Parlement afin d’en débattre et d’en interdire l’application. Les oulémas et autres experts en islam reconnaissent quant à eux que « la pratique de “l’allaitement des grands” avait bel et bien existé », et admettent qu’« il s’agit d’un moyen de lutter contre les relations sexuelles prohibées ». Mais ils s’opposent sur l’opportunité de l’appliquer au XXI° siècle.

L’ancien secrétaire général de la commission des études légitimes à l’université Al-Azhar, Sayyed Assaker, estime à cet égard que « le Hadith relatif à Aïcha et à l’allaitement de ses visiteurs par ses cousines et nièces est une réalité qu’il ne faut pas nier ». Mais, ajoute-t-il, « il s’agit d’un cas particulier qu’il ne convient pas de généraliser et d’en faire une loi. Dans la société actuelle, autoriser “l’allaitement des grands” pousse à la déviation », conclut-il, « même si la nourricière et ses filles deviennent interdites au nourri, du fait du lien de lait »…

Remarque (par Mohamed LOUIZI)

 

Après l’émission de cette fatwa, l’imam Izatt Attiyah a subit des pressions médiatiques et d’autres venant de ses paires pour qu’il renonce à ce qu’il avait décrétait. En effet, et depuis peu de temps, il a publié des explications et des excuses pour calmer la colère, les indignations et les moqueries venant de partout. Le Dr Attiyah expliquait dans son communiqué qu’il n’a fait qu’adopter les avis de Ibn Hazm, de Ibn Taymiyah, de Ibn Alkayyim, de Achawkani, de Ibn Hajar Alaskalani et de Amine Khattab, qui eux avaient adopté auparavent la même position en se basant sur un « hadith » authentique ! et aussi sur l’avis de Aïcha, la femme du Prophète Mohammad, paix sur lui.


L’université Al-Azhar a pris dernièrement la décision de suspendre l’imam de ses fonctions et de lui intenter un procès exemplaire ! D’autres enseignants/imams de Al Azhar ont refusé ces mesures qu’ils ont qualifiées de digne des temps de l’inquisition ! et qu’ils se disent solidaires avec l’imam en question.


Est-ce la faute de l’imam ?

Est-ce la faute de l’institut Al-Azhar ?

Est-ce la faute de Aïcha ? ou de Ibn Taymiyah ?… Je ne le pense pas, et même si c’est le cas, cela n’a que peu d’intérêt à mes yeux !

Je pense tout simplement que cette affaire, se rajoutant à d’autres, est l’expression, pure et simple, d’une crise culturelle profonde, concernant le rapport que certains, individus et institutions, entreprennent avec le patrimoine historique, y compris avec les supposés « hadiths authentiques », et qui font de ce patrimoine, n’ont pas un objet public d’étude critique mais plutôt un « Veau d’or » sacralisé et intouchable !

Qu’en pensez-vous ?

 







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