Mollahs : Genèse et responsabilités historiques !
29 08 2007(Texte extrait du livre: Mollahs de la consommation – Mohamed LOUIZI)
Genèse :
Le Coran, à l’image des autres Ecritures révélées, est descendu pour réformer la vison que les gens peuvent avoir de Dieu, pour remettre de l’ordre dans la vie spirituelle et intellectuelle de l’Homme, pour rétablir la foi de l’unicité à la place de la multitude de divinités, et pour montrer les limites, voire même les contradictions, abritant les différentes traditions religieuses païennes et polythéistes, associant d’autres divinités au Dieu unique.
De ce fait, le Coran refuse toutes les formes d’associationnisme et d’intercession entre le serviteur et son Seigneur. Personne, pas même les Prophètes et les Messagers, n’a le droit d’intercéder ou de prétendre une quelconque entremise entre l’Homme et Dieu. Dieu dit dans le signe 79 de la sourate La Famille de Imran : « Convient-il que l’homme à qui Dieu a donné le livre de la sagesse et le don de prophétie dise aux hommes : Soyez mes adorateurs ? Non, soyez les adorateurs de Dieu, puisque vous étudiez la doctrine du livre et que vous cherchez à le comprendre ». Les Messagers sont venus juste pour apporter la bonne nouvelle à ceux qui adorent un Seul et Unique Dieu et pour avertir ceux qui sollicitent des divinités intermédiaires des conséquences de leurs choix.
Méditons ce signe coranique de sourate la Table, quand Dieu dit, en s’adressant à Jésus : « Ô Jésus, fils de Marie, est-ce que c’est toi qui a dit aux hommes : « Prenez-nous, ma mère et moi, pour divinités en dehors de Dieu ? » – « Gloire à toi ! Dit Jésus, il ne m’appartient pas de dire ce qui n’est pas une vérité pour moi. Si je l’avais dit, ne l’aurais-tu pas su ? Car tu connais le fond de ma pensée, et je ne connais rien de la tienne. En vérité, les mystères n’ont point de secret sur Toi. Je ne leur ai dit que ce que Tu m’as ordonné de leur dire, à savoir : « Adorez Dieu, mon Seigneur et le vôtre ! » Et je fus témoin contre eux, aussi longtemps que je vécus parmi eux. Mais depuis, que Tu m’as rappelé à Toi, c’est Toi qui les observes, car Tu es le Témoin de toute chose. » (1).
A travers les temps, et dans le quotidien de toutes les traditions religieuses sans exception, des hommes, hormis les Prophètes et les Messagers, se sont imposés comme intermédiaires entre le serviteur et son Seigneur, que ce soit dans l’interprétation des textes révélés ou de montrer des certaines façons, très divergentes, de pratiquer les offices et les actes à caractère cultuel et rituel.
Le Coran cite des exemples visant attirer l’attention des croyants des dangers que représentent les intermédiaires religieux sur la vie spirituelle, intellectuelle et même sur la vie sociale et ce, afin que les adorateurs d’un Dieu unique ne commettent plus les mêmes erreurs que celles de commises par leurs ancêtres. Dieu dit, aux sujets d’un certain nombre de juifs et de chrétiens : « Ils ont élevé au rang de divinités en dehors de Dieu leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Messie, fils de Marie, alors qu’ils avaient reçu ordre de n’adorer que Dieu l’Unique, en dehors duquel il n’y a point de divinité. Gloire à Lui ! Il est infiniment au-dessus de ce qu’ils prétendent Lui associer. » (2). Il dit aussi, dans la même sourate : « Ô vous qui croyait ! Un grand nombre de rabbins et de moines dévorent d’une manière illégale les biens de leurs semblables et les écartent de la Voie de Dieu. » (3).
Depuis la mort du Messager Mohammad, les interprétations n’ont cessé de se multiplier. Des personnes prétendant détenir une certaine connaissance des textes se sont mis et se sont imposés, comme parcours inévitable, entre les croyants et le Seigneur. L’histoire de l’exégèse et des interprétations, celle des écoles de jurisprudence dite « islamiques » et des courants doctrinaux, est témoin d’une nouvelle métamorphose, rapidement grandissante, de cette forme de trinité : (Seigneur – Intermédiaire – Serviteur), et qui s’est installée dans le quotidien religieux en moins d’un siècle après la clôture de la révélation coranique, et y est restée en s’enracinant davantage le long des quatorze siècles derniers. Chose qui traduit le fait qu’entre le serviteur et Dieu, il faut d’abords passer par un intermédiaire, un exégète ou un interprète, un jurisconsulte ou un cheikh, …etc.
L’intermédiaire montre les limites de faire. Les frontières de penser. Les traditions de manger et de se revêtir…etc.
Différentes bannières des Mollahs :
Le Coran fait quelque 600 pages seulement ! Parlant clairement et sagement, aspirant à la tranquillité de l’esprit et à l’équilibre de la vie, et appelant à l’unité dans le respect de la diversité culturelle et de la pluralité sociale. Le patrimoine des intermédiaires, quant à lui, s’évalue à des milliards de milliards de pages, publiant des lectures et des avis, souvent contradictoires et divergents, appelant parfois à la haine et à l’intolérance, causant des conflits et des guerres, déchirant les croyants, d’abords entre musulmans et non musulmans, et ensuite entre courants différents, des chiites, des sounites et des soufis. Et à l’intérieur même d’une même tendance doctrinale, des sous courants se partagent l’espace géographique et le temps politique, des Hanbalites, des Malikites, des Hanafites, des Chaféites, des Dahirites… Et au sein même de chaque sous courant, l’espace et le temps sont à nouveau répartis en sous groupes divergents, les hanbalites par exemple se déclinent en plusieurs variétés contradictoires, des Salafiya Wahhabites, des Salafiya Frères Musulmans, des Salafiya Jihadistes,…et cela ne s’arrête guère.
Dans ce contexte, les « fatawa » comme « paroles » d’intermédiaires et comme « institutions », ont pris forme de références inéluctables, au fil des siècles. Elles représentent l’intitulé même de la complication de la révélation coranique par les intermédiaires. Le Coran qui est fondamentalement conçu par les soins de Dieu pour qu’il soit clair, évident et accessible à tout un chacun, à condition d’user bien sûr de la raison pour acquérir la foi, est devenu, a travers les fatawa très compliqué, inaccessible et référence instrumentalisée de toutes les controverses qui secouent la société moderne.
Dieu n’a donné à aucune personne le droit de parler en Son Nom, au contraire il rappelle dans le Coran, l’ensemble des devoirs et les limites à observer minutieusement, par tout le monde, religieux ou ordinaire, vis-à-vis des vérités et des prescriptions révélées. Dieu dit : « Ceux qui dissimulent les signes évidents et la bonne direction que Nous avons clairement révélés dans le Livre, ceux-là seront maudits de Dieu et de tous ceux qui peuvent les maudire, à l’exception de ceux qui se repentent, s’amendent, divulguent la vérité. A ceux-là J’accorderai Mon Pardon, car Je suis Plein de clémence et de compassion » (4). Il dit aussi : « Y a-t-il plus coupables que ceux qui inventent des mensonges sur le compte de Dieu ? Ceux-là comparaîtront devant leur Seigneur et les témoins s’écrieront : « Les voilà, ceux qui ont attribué des mensonges à leur Seigneur ! » Que la malédiction de Dieu s’abatte sur les coupables, qui détournent leurs semblables de la Voie de Dieu, qu’ils cherchent à rendre tortueuse et qui ne croient pas à la vie future ! » (5).
Responsabilités historiques des Mollahs :
La « fatwa » a participé durant les siècles révolus à la segmentation de l’espace et des esprits. Elle a causé des séquelles quasi permanentes empêchant les peuples et pays, doctrinalement et historiquement considérés comme « terre de l’islam », de se relever de nouveau pour participer activement dans le progrès pacifique que l’Humanité espèrent vivre dans son ensemble.
Le quotidien sanguinaire que vivent quelques pays arabes, à l’heure même de l’écriture de ce texte, est conséquence directe, ou indirecte, de « l’institution de la fatwa » et de l’instrumentalisation des textes religieux.
Les fantasmes qui alimentent les tensions entre « l’orient » et « l’occident », au moins du côté oriental, se basent essentiellement sur des fatawa très politisées.
Les exécutions de ceux qui sont excommuniés et qualifiés par des Mollahs, comme renégats ou apostats trouvent soutien et appui, uniquement dans des « fatawa » des écoles de jurisprudence et dans des textes mensongères, affectés délibérément au Messager Mohammad. Ni Le Coran, ni le Messager ne peuvent être considérés comme responsables des ambitions sanguinaires d’un certain nombre de Mollahs.
Au contraire, le Coran appelle à la « Liberté », dénonce toutes les entraves et n’impose aucune contrainte en matière de religion à quelque forme que ce soit. Il garantit à toute personne la possibilité d’agir, de penser, de croire, d’exprimer et de publier ses convictions et ses choix.
En plus de cela, Il donne l’exemple de cet esprit de liberté, d’ouverture sans limites et de dialogue, lui qui ne contient pas que les seules paroles de Dieu, mais aussi celles de Satan, de Pharaon, des détracteurs païens que connaît l’histoire humaine depuis la nuit des temps. Il publie ces paroles au même titre que les Sagesses divines !
La liberté est très chère et très précieuse, coraniquement parlant. Dieu dit à son sujet : « Point de contrainte en religion maintenant que la Vérité se distingue nettement de l’erreur » (6). Il dit aussi en s’adressant au Messager Mohammad : « Dis : la Vérité émane de votre Seigneur. Croira qui voudra et niera qui voudra ! » (7).
La lapidation ou le châtiment corporel à coup de pierres jusqu’à la mort, réservé aux femmes au nom de la chasteté, dans des soi disant « régimes islamiques », n’est écrit nul part dans le Coran, mais des Mollahs moyenâgeux, vivant sous l’emprise des régimes totalitaires et corrompus, ont inventé ce châtiment barbare et inhumain, qui rappelle une sorte de cannibalisme primitif et non pas l’esprit de miséricorde habitant le corps de l’idéal coranique.
En un mot, la situation chaotique dont laquelle baignent les pays dit « islamiques » n’est pas débarquée de nulle part, comme ça hasardeusement, mais elle est sortie de « l’utérus » même, de l’institution de la fatwa sous « accouchement » césarien et sans « péridurale ».
Aujourd’hui, des intermédiaires, traditionnels ou modernes, rigides ou adaptatifs, très médiatisés ou souterrains, essayent de maintenir la masse des croyants, sous la houlette des institutions de la fatwa. Ils défendent, corps et âme, l’idée reçue et largement émise, selon laquelle le Coran est très difficile à comprendre et à appréhender. Et que seuls les Cheikhs, ont la capacité mentale et intellectuelle de comprendre et d’expliquer, par la suite, à cette masse d’handicapés rationnels, ce que Dieu a voulu dire et prescrire. En remontant à la surface du débat, au début de ce 21ème siècle, des « momies » jurisprudentielles protégées dans des « pyramides » d’écritures héritées de l’ère médiévalo-abasside, et hautement conservées au moyen de « l’embaumement » politico-religieux.
Notes :
1- |
Coran, 5, 116-117 |
2- |
Coran, 9, 31 |
3- |
Coran, 9, 34 |
4- |
Coran, 2, 159-160 |
5- |
Coran, 11, 18-19 |
6- |
Coran, 2, 256 |
7- |
Coran, 18, 29 |
Salam cher mohammed,
à mon avis tu confonds deux choses, et ça c’est normal de la part de quelqu’un comme toi qui esaie de « brûler » les étapes pour arriver à la « vérité » qu’il cherche. quand il s’agit de coran, tout le monde met son nez dedans.c’est vrai que c’est un livre écrit en arabe mais le fait de maîtriser l’arabe ne suffira jamais à le cerner.a un moment ou un autre tu es obligé de voir ce que les autres ont fait avant toi pour s’en inspirer.je ne vois pas ça nullement comme une intermédiation. toi tu lis les livres de certains auteurs pour t’en inspirer et moi je de même avec mes auteurs préférés.
Salam Cher Anonyme,
Vous dites que je confonds deux choses, peut-être, mais lesquelles ?
Existe-t-il des « étapes » à suivre absolument et en tout état de cause – un certain conformisme ultra rigoureux – pour arriver à une prétendue « vérité »? puisque vous jugez que moi Mohamed LOUIZI je les brule (!)
Justement le Coran, n’est-il pas un livre accessible à tous ceux qui veulent y mettre le nez dedans ?
Enfin, j’essaye relativement à différencier deux choses:
1- lire les écrits ancestraux pour pouvoir, non pas comprendre le Coran, mais plutôt savoir comment l’intelligence marquée historiquement par son époque a pu produire du sens voire du non sens, à partir de ce livre. Cela représente à mes yeux quelque chose de très enrichissant culturellement parlant ! Je ne nie pas que je fais ce travail visant à découvrir l’origine des idées, une sorte d’archéologie des idées: Dans cette démarche aucune idée n’est sacralisée quoique parfois je suis pour la protection des idées/espèces rares.
2- lire les écrits ancestraux « sacralisés » pour réussir à « déchiffrer » le Coran ! Comme si ce livre est indéchiffrable qu’en faisant appel à l’aide des ancêtres ! Une façon de le lire en se servant des yeux et de l’intelligence des morts ! C’est cela ce que je dénonce dans mon livre et dans l’ensemble de mes écrits !
Je pense simplement que ladite communauté « musulmane » paye le prix cher, en sang et en chaire, à cause de la sacralisation aberrante de son patrimoine et aussi à cause du refus systématique de ses « Mollahs » de remettre l’ensemble de ce patrimoine au foyer d’une dynamique d’introspection distinguant entre: les idées « mortes » qu’il faut enterrer, les idées « criminelles » qu’il faut « incarcérer », peut-être le temps d’un « moratoire » et les idées vivantes qu’il faut reproduire, diffuser et développer.
Voilà pourquoi, cher Anonyme, je ne suis pas comme vous m’avez décrit: quelqu’un qui est contre le patrimoine dans l’absolu ! Certes, je n’approuve pas les Mollahs. Je ne considère pas mes auteurs préférés comme tel. Et j’appelle justement à ce que le patrimoine (Coran, Hadiths, exégèses, fiqh,…) ne soit pas la spécialité exclusive des Mollahs mais au contraire soit une chose « publique » accessible à tout le monde et à toute personne désireuse de découvrir et de produire du sens à partir de ce patrimoine !
Fraternellement, Mohamed
Salam Mohamed,
je pense que dieu a facilité le coran pour la lecture, et ensuite viennent d’autres étapes comme l’intérpération, l’exegese… je ne pense pas que tout le monde a la capacité de lire le coran et pouvoir en tirer des leçons s’il ne se méfie qu’à sa propre lecture sans vouloir regarder ce que les autres avant lui.je n’appelle pas à une sacralisation des écrits des savants qui nous dépassé sur ce terrain des années de lumières tout simplement parce qu’ils en ont fait leur seul « métier ».il y a des gens qui se spécialisent dans une partie de l’informatique, d’autres de la médecine, d’autres du droit et je précise une partie de leur domaine. je pense que ça doit être la même chose pour notre lecture du coran.personne ne t’empêche de lire le coran à ta guise mais par contre tu es obligé de t’instruire pour que tes réponses soient convainquantes surtout quand tu critiques des savants qui sont des « maîtres » dans ce domaine par rapport à toi.a plusieurs reprises Dieu insiste sur le statut des « savants » par rapport à ceux qui ne détiennent pas un savoir.a ma connaissance tu en es fais pas partie car tu es d’accord avec moi que ces une SCIENCE comme les autres.
je te rappele quelques versets du coran qui mettent en gardent ceux qui discuttent et critique le coran sans détenir un minimum de sciences et de connaissances:
« Ceux qui discutent les prodiges d’Allah sans qu’aucune preuve ne leur soit venue, (leur action) est grandement haïssable auprès d’Allah et auprès de ceux qui croient. Ainsi Allah scelle-t-Il le cœur de tout orgueilleux tyran. » Sourate 40, verset 34.
dans la même sourate et quelques versets dieu nous le rappelle encore une fois et pas par plaisir mais c’est parce que c’est important juge-t-il: »Ceux qui discutent sur les versets d’Allah sans qu’aucune preuve ne leur soit venue, n’ont dans leurs poitrines qu’orgueil. Ils n’atteindront pas leur but. Implore donc la protection d’Allah, car c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant. » Sourate 40, verset 55.
« Lorsque leurs Messagers leur apportaient les preuves évidentes, ils exultaient des connaissances qu’ils avaient. Et ce dont ils se moquaient les enveloppa. »même Sourate 40, verset 83!!!!!
je ne t’interdi pas de lire le coran ou d’utiliser ton « cerveau » pour le comprendre mais je te demande simplement de respecter les écrits de ces gens qui ont passé plus que ton âge à lire et comprendre le coran et partager leur savoir avec nous,d’ailleurs personne ne t’oblige à les suivre car le jour du dernier jugement tu sera seul devant dieu.si je ne suis pas d’accord avec quelqun je dois au minimum argumenter mon point de vue et surtout avoir étudié un peu de sciences.tu n’as aucunement le droit de critiquer la écrits de Pascal en mathématiques si tu es maçon de métier et que tu as passé toute ta vie dans la maçonnerie.tu n’as aucunement le droit de critiquer la théorie de relativité d’Albert Einstein si tu n’as jamais fai d’étude en physique.
Pour l’instant je me contente de ceci pour faute de temps, mais je t’écrirai avec plaisir la prochaine fois et j’espère que j’aurai plus de temps cette fois-ci.
salam
Salam cher Anonyme,
Votre dernier commentaire confirme ce que j’ai critiqué dans mon livre. Il s’agit d’un ensemble d’idées reçues et largement propagées comme « vérité » immuable, du genre:
- Tout le monde n’a pas la capacité de lire le Coran et de le comprendre !!?
- La religion, en l’occurrence l’islam, est un domaine réservé aux seuls religieux !!?
- Pour comprendre il faut être soit disant reconnu savant par l’institution religieuse, les médias de propagande et par une masse conditionnée !!
- L’islam est une spécialité/science(s) tout comme la physique, la médecine, les mathématiques,… !!!???
- L’islam est un métier et les mollahs en sont les patrons/mollahs/maîtres/spécialistes… !!!???
- Pour comprendre l’islam il faut absolument passé par les circuits traditionnels en vue de décrocher un titre pour faire autorité. Certains « savants » disent: Avoir un titre sans savoir est mieux que d’avoir un savoir sans titre, nous dit-on !!!???
- … etc.
J’ai réservé 16 pages (en français) et 42 pages (en arabe) de mon livre « Mollahs de la consommation », justement pour discuter et déconstruire, arguments à l’appui, l’ensemble de ces idées reçues ! En effet, je vous invite à lire avant de juger de mes capacités « intellectuelles » et aussi de la solidité, ou non, de mes analyses !
Sinon, je ne sais pas comment avez-vous déduit que je partage avec vous cette idée: « la religion est une science !? « , peut-être je me suis mal exprimé ou vous avez mal compris ! C’est pour cela que j’ affirme que ce n’est point mon avis ! La religion est tout sauf une science et d’ailleurs elle ne prétend pas l’être ou le devenir ! Ce sont des Mollahs qui en ont fait une « science » pour revendiquer le statut de « scientifiques » ! Je sais que cela pourrait vous choquer, mais venant de quelqu’un comme moi, qui n’est pas reconnu religieusement « scientifique », normalement cela ne doit pas vous gêner pour autant !
Lisez mes articles sur les « Hadiths » « scientifiques » du grand « scientifique » Abou Hourayra et les explications « scientifiques » de ceux qui se sont spécialisés dans ladite « science des Hadiths » pour comprendre le sens de ma démarche qui ne prétend pas être une démarche « scientifique » !
Au fait, je ne comprend pas comment osez-vous mettre au même rang « scientifique » d’un côté Einstein, Pascal,… et de l’autre côté; Abou Hourayra, Achafi’i, Malek, Al Qaradawi…? Comment osez-vous comparer l’incomparable ?
J’espère que je me suis fait comprendre cette fois-ci !
Fraternellement, Mohamed
salam,
tout d’abord j’aimerai que tu m’expliques ce que tu entends par « religion ».je pense qu’on ne parle pas de la même chose.le fait de lire et de méditer le coran n’est pas la religion mais une toute petite partie.donc quand je dis qu’il faut un baggage pour savoir comment le faire je ne dis pas que la religion est un domaine resérvée à une élite reconnue par une institution religieuse ou par des médias de propagande. A ma connaissance l’imam Malik ou Achafi’i n’appartennaient pas à une quelque institution qui avait pour but le pouvoir ou l’utilisation de l’islam à des fins politiques. je n’ai jamais di que tout le monde n’a pas la capacité de lire et comprendre le coran comme tu l’as écri plus haut.ce que j’ai dit mot par mot c’est que »tout le monde n’a pas la capacité de lire le coran et pouvoir en tirer des leçons s’il ne se méfie qu’à sa propre lecture sans vouloir regarder ce que les autres avant lui ». la lecture du coran est facile même pour un débutant en langue arabe, la compréhension du coran lui demandera certainement d’avoir un dictionnaire à côté.par contre l’intérprétation et l’exégese lui sera une missions quasi impossible s’il ne se méfie qu’à son petit dictionnaire.
Dieu a écrit dans son livre « C’est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre: il s’y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à d’interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au cœur une inclination vers l’égarement, mettent l’accent sur les versets à équivoque cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n’en connaît l’interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent: « Nous y croyons: tout est de la part de notre Seigneur! » Mais, seuls les doués d’intelligence s’en rappellent. » Sourate 3 verset 7.
je ne te demande pas de suivre ces grands savants que sont malik, el qardawi ou autres, mais tout simplement de leur montrer un peu de respect comme celui que tu montres pour Pascal ou Platon.ce que je dénonce dans tes écrits c’est la non considération des écrits et des dires de certains hommes que je considère comme des savants même s’ils ne maîtrisent ni la philosophie ni les mathématiques ni la physique ni je ne sais quoi d’autres. Einstein est un homme scientifique en physique tout comme Malik l’est en fiqh ou en sciences de l’islam. au moins ces hommes que tu refusent de considérer comme des savants, ils ont dans la religion quelque choses que peu de personnes possèdent.si ça ne te plaît alors tu n’as qu’à nous trouver une nouvelle école où tout le monde donne son exégese du coran même et critique en plein public tel ou tel savant même s’il ne détient que peu de baggage en langue arabe.
je pense et je n’en suis pas sûre que dans ta lecture du coran tu passe ton opinion au premier plan et le coran au second.autrement dit, t’as une opinion préalablement arrêtée sur beaucoup de sujets et que tu y penches par nature ou par passion ce qui te porte à lire le coran selon ta passion afin de légitimer une fin.je ne te connais pas assez pour te « juger » (je parle de tes méthodes), mais j’ai un conseil à te donner.ne mets pas tout le monde dans le même sac (en parlant des savants musulmans)
N’ayant pas reçu de réponse de votre part, j’ai profité du beau temps pour chercher votre livre sur internet ou au moins voir s’il y a des critiques qui lui ont été faites.
Malheureusement je ne l’ai pas trouvé mais je suis tombé sur une étude de Moufti Taqi Outhmâni qui affirme dans une de ses études que la « Oummah » (communauté) du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a toujours été unanime, depuis les premiers temps de l’Islam, pour considérer que la « Sounnah » constitue la seconde source de législation musulmane, après le Qour’aane. Ce n’est que depuis la fin du 19ème / le début du 20ème siècle que se sont élevées certaines voix dans le monde musulman pour appeler à la négation de l’autorité des Ahâdîth. Les « Qour’âniyoûn » et les autres groupes qui leurs sont apparentés avancent un certain nombre de thèses pour justifier leur refus de reconnaître la Sounnah comme source de législation, et pour soutenir ainsi leur approche et lecture particulières, prétendument modernes, de l’Islam…
Dans ce présent article, je vous propose une formulation synthétisée, suivie d’une réfutation succincte, de ce qui représente, à mon humble avis, leur principale thèse.
Enoncé de la principale thèse des « coranistes »…
La seule mission confiée au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) par Allah se limitait à la transmission du Qour’aane. Le croyant ne doit soumission qu’au Livre d’Allah et il n’a jamais été demandé à personne, pas même aux Compagnons (radhia Allâhou anhoum), de reconnaître aux propos du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) une quelconque portée législative comparable à celle du Qour’aane, l’ensemble de la Révélation venant d’Allah étant déjà consigné dans le Livre Sacré. Pour les contemporains du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), celui-ci était le chef/dirigeant de la Communauté et détenait l’autorité (« Al Amr ») : L’obéissance qui lui était due de la part des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) découlait donc de ce paramètre de commandement et d’autorité qui revenait à Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Mais en aucun cas, cela ne confère aux propos, explications et injonctions du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) le statut de source de législation, ayant force de loi pour les musulmans n’ayant pas vécu à son époque.
Parmi les arguments qu’ils avancent pour appuyer leur thèse, il y a notamment celui-ci, qui revient relativement souvent:
• Dis : « Je ne suis qu’un homme comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique. Cherchez le droit chemin vers Lui et implorez Son pardon ». Et malheur aux Associateurs. (Sourate 41 / Verset 6) – Dans ce verset, il est clairement énoncé que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est un être humain comme les autres: Seule la Révélation qui lui parvient de la part d’Allah mérite d’être suivie et obéie, contrairement à ses propos personnels.
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Analyse et réfutation :
Cette thèse présente un certain nombre d’assertions différentes que je vous propose d’étudier et d’analyser successivement, afin d’en mesurer la validité…
1ère assertion des coranistes:
La seule mission confiée au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) par Allah se limitait à la transmission du Qour’aane.
Analyse: Par rapport à cette assertion, ce qu’il convient de souligner avant tout, c’est que son acceptation reviendrait à assimiler la mission du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), et celle des autres Messagers d’Allah (alayhimous salâm) en général, à celle d’un simple facteur… ce qui, en soi, est déjà un manque de considération et de reconnaissance très grave à l’égard de ces êtres qu’Allah a choisi (« Idjtabâ ») parmi les hommes…
Mais le plus important reste que le Qour’aane lui-même présente des indications très explicites invalidant totalement cette assertion. En effet, la Parole d’Allah expose sans ambiguïté aucune que les responsabilités et devoirs qui avaient confiées au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) étaient multiples et ne se limitaient nullement à la seule et simple transmission du Qour’aane, en laissant ensuite chacun libre de l’interpréter selon son bon vouloir et sa propre compréhension…
On pourrait, à titre d’exemple, se référer au verset 164 de la sourate 3, qui montre que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avait été investis d’au moins quatre missions différentes de la part d’Allah…
« Allah a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu’Il a envoyé chez eux un messager de parmi eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu’ils fussent auparavant dans un égarement évident. »
Comment pourrait-on encore, après avoir pris connaissance de ce verset, affirmer que la seule mission confiée au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) par Allah se limitait à la transmission du Qour’aane ?… alors qu’Allah Lui-même y affirme qu’Il a envoyé aux croyants un Messager:
5. qui leur récite ses versets
6. les purifie
7. leur enseigne le Livre
8. (leur enseigne) la Sagesse…
Je m’arrête aujourd’hui là mais je vous promets que je vous écrirai davantage dans le future et surtout la suite de l’article.
Salam Anonyme,
Toutes mes excuses si je n’ai pas réagi à temps, comme vous le souhaitez, à votre avant dernier commentaire. Néanmoins, j’essaye de faire de mon mieux sachant que j’ai du mal à trouver du temps libre, vu ma fonction d’enseignant, surtout au début de l’année scolaire où il faut se consacrer entièrement et prioritairement aux nouveaux élèves, aux programmes,… etc
Ceci dit, je vous propose de lire les commentaires précédents pour nous éviter les débats redondants ! Car la question de ladite Sunna a fait l’objet de plusieurs discussions, que ce soit sur mon blog ou bien sur le forum Mejliss…
Je pense qu’il faut lire la littérature de ceux que vous avez appelé « coranistes » avant de lire ce que l’on a dit et écrit sur eux ! Et pour ne pas rester dans les généralités il serait intéressant de savoir votre point de vue sur les Hadiths de Abou Hourayra analysés sur ce blog ! Font-ils partis de la religion ? Représentent-ils la sagesse prophétique ? Sont-ils deuxième source de l’islam ? … etc.
Par rapport à mon livre, dans ce blog il est expliqué comment se le procurer, si vous le souhaitez bien !
Fraternellement, Mohamed
Salam,
voici les arguments d’un soi disant « coranistes »
http://www.nour-al-kalam.com/frensh/index.htm
Salam Farid,
Merci de nous avoir communiqué cette adresse !
c’est plus aimez vous les uns les autres , c’est armez vous les uns les autres ,jesus change l’eau en vin et vous le I en R …..