Mohamed Cheikh Ould Mkheitir est toujours « en attente » de … son exécution!
15 02 2015Ci-après la copie de la réponse du « Ministère des Affaires Étrangères et du Développement International », suite à mon courrier adressé à la Présidence de la République le 06/01/2015 (à lire ici) – la veille des attentats de Charlie Hebdo – au sujet de ce jeune ingénieur mauritanien, condamné le 24/12/2014 (le jour de Noël) à la peine de mort pour « apostasie », suite à sa publication d’un article, d’une simple opinion et de quelques interrogations légitimes et nécessaires !
« Mohamed Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir », emprisonné depuis presque un an, est toujours dans l’attente de son exécution, dans ce couloir de la mort, au nom d’Allah.
- Son crime ?
- Réfléchir, écrire et publier !
Le chef du cabinet, Mr Christophe LEMOINE, dit que l’Ambassade de France en Mauritanie s’est associée à la délégation de l’Union Européenne pour rappeler publiquement l’opposition de la France à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances.
« Rappeler » : c’est très louable comme démarche officielle, mais c’est largement en dessous de ce que peut faire la République Française. En dessous de ce qu’elle a fait auparavant dans d’autres dossiers. Il me semble que la France, ainsi que l’Union Européenne, aient bien d’autres moyens de pression pour sauver la vie d’un … innocent !
Aussi, depuis sa condamnation à mort pour crime d’apostasie, sous la pression insistante d’une masse déchainée et manipulée par le mouvement politicoreligieux « AT-TAWASSOL » (التواصل) – cette autre branche des « Frères Musulmans » en Mauritanie – je n’ai toujours pas lu le début d’un communiqué de condamnation qui soit publié par l’UOIF ou par Tariq Ramadan (même pas en faveur d’un moratoire !) ou par le CFCM ou par l’UISM …
L’UOIF, en particulier, à supposer qu’elle ne reconnaît pas le « crime d’apostasie » et qu’elle serait contre les textes religieux qui l’instaure, tarde à condamner cette mise à mort au nom d’Allah ! A lire les communiqués qu’elle publie depuis toujours, une bonne partie concerne des affaires étrangères à la France. Cette affaire ne mérite-t-elle pas quelques lignes de condamnation ferme ?
En effet, c’est très facile de pérorer, face caméra, que l’islam garantit la « liberté d’expression », mais lorsque l’on ne condamne pas clairement et sans équivoque les mises à mort pour « apostasie », le silence signifie complicité, double discours, voire encouragement implicite, si ce n’est quelque chose de plus horrible encore !
La condamnation à mort du jeune mauritanien « Mohamed Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir » doit interpeller toute conscience libre de ce monde. Son exécution pour un supposé « crime » d’opinion serait une tâche de honte et d’inhumanité sur notre conscience collective.
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