Jihadisme frériste : Si vous avez aimé le HAMAS, vous allez adorer le HASAM !
14 12 2016Par Mohamed Louizi
Le drame copte :
L’Égypte est en deuil. Sa communauté copte pleure les 25 victimes de l’attentat – survenu au Caire le jour anniversaire de la naissance de Mohammed (Mahomet) – le 11 décembre 2016. Cet attentat a visé une église à proximité immédiate de la cathédrale Saint Marc, où se trouve le siège du pape Théodore II d’Alexandrie. Selon l’AFP, le pouvoir du président al-Sissi accuse les « Frères musulmans, établis au Qatar, d’avoir entraîné et financé les auteurs de l’attentat » [1]. Pour cause, le kamikaze qui a activé sa ceinture d’explosifs au milieu de fidèles lors de la messe de dimanche, serait un jeune issu de la confrérie islamiste. Il s’agirait d’un jeune de 22 ans, Mahmoud Chafiq de son nom (محمود شفيق).
Depuis hier, l’enquête égyptienne avance d’autres éléments, d’autres noms de personnes impliquées, que confirment partiellement les autorités qatariennes. Dans un communiqué officiel du Ministère qatari des affaires étrangères, publié par l’agence QNA (Qatar News Agency) [2], l’émirat reconnait que, par exemple, le dénommé « Muhab Mustapha al-Sayyid Qassim » (مهاب مصطفى السيد قاسم), un médecin suspecté par les autorités égyptienne d’être le cerveau de cet attentant, s’est bel et bien rendu sur le sol qatarien. Il y est entrée le 3/12/2015 et a quitté le territoire le 1/02/2016 comme « n’importe quel touriste » précise le communiqué. Dans un langage diplomatique vigoureux, le Qatar rejette toute responsabilité dans cet attentat et présente ses condoléances aux familles des victimes.
Au retour du présumé « cerveau terroriste » sur le sol égyptien, il serait installé au Sinaï, là où opèrent de nombreux groupuscules jihadistes, dont certains avaient prêté allégeance à l’Etat Islamique (Daesh), pour endoctriner une cellule de jeunes jihadistes égyptiens et leur apprendre à manier des armes et à fabriquer des explosifs. Une fois au Caire, les Frères musulmans lui auraient ordonné de préparer un attentat contre la communauté copte égyptienne.
Les menaces d’un « conseil » frériste !
L’agence française rappelle un fait très significatif : le 5 décembre 2016, moins d’une semaine avant l’attentat, un groupe émanant directement des Frères musulmans, portant le nom du CRE « Conseil révolutionnaire égyptien » (المجلس الثوري المصري) avait publié une déclaration « jurant de cibler les chefs de l’église orthodoxe en raison de son soutien à l’Etat » [3] !
Ladite déclaration est toujours accessible en arabe, sur la page Facebook officielle de ce conseil frériste [4]. Dans un style ultra menaçant, prenant parfois les allures d’un appel à l’unité nationale (!) le CRE y explique que le conflit en Égypte se déroule entre deux camps : les égyptiens dans leur ensemble d’un côté, et les institutions du pouvoir en place, de l’autre. Il rappelle que son « combat révolutionnaire » ne se limite pas aux attaques contre des institutions étatiques régaliennes (police, justice, armée) mais ciblent aussi d’autres institutions religieuses ainsi que leurs chefs respectifs: l’institut al-Azhar, et son imam Ahmed al-Tayeb, et l’église copte, et son pape Théodore II d’Alexandrie, assimilés à des criminels et des corrompus par le CRE.
La déclaration jure d’ « unir le peuple contre les criminels et les corrompus » et de « libérer les institutions religieuses pareillement, à la fois de la nationalisation qui a détruit l’institut al-Azhar, représenté par Ahmed al-Tayeb, et aussi de ce monopolisme imposé sur l’ensemble des chrétiens égyptiens, par la papauté de l’église orthodoxe, que représente Théodore II ». Ce combat de « libération » devra se poursuivre, précise la déclaration, jusqu’à ce que « l’Égypte redevienne la propriété de son peuple » [5]. Il s’agit là d’un ciblage, on ne peut plus clair, par ce groupe frériste de deux institutions religieuses égyptiennes, de deux personnalités cléricales, accusées d’être des suppôts du régime d’al-Sissi !
A quoi joue la chaîne qatarie al-Jazeera ?
Par ailleurs, il n’est pas inutile de rappeler que suite à cet attentat, de nombreux journaux arabes et sites d’informations égyptiens – ici [6], ici [7], ici [8] et ici [9] par exemple – s’interrogent sur le rôle de la chaîne qatarie al-Jazeera – la voix satellitaire des Frères musulmans et de leur idéologie depuis 20 ans – dans cette escalade de violence islamiste, visant à attirer le pays vers une guerre civile et à attiser la haine meurtrière entre les égyptiens, entre musulmans et chrétiens. Des sites s’interrogent particulièrement sur le vicieux « timing » de la publication par la chaîne, d’un étrange article en arabe, pointant un supposé « divorce » entre les coptes d’Égypte et le président al-Sissi. Alors que le kamikaze frériste s’est fait explosé le dimanche 11 décembre vers 10h30, le site d’al-Jazeera avait publié la veille, le samedi 10 décembre à 14h27, heure de la Mecque, un article intitulé : « Est-ce fini le temps de l’affection entre les coptes d’Égypte et al-Sissi ? » (هل انتهى زمن الود بين أقباط مصر و السيسي ؟) [10].
Cet article reprend le contenu d’un autre article en anglais, publié le jeudi 9 décembre 2016, sur le site du magazine américain « Foreing Policy », sous la plume de Johannes Amin Makar de son nom, un jeune étudiant belge d’origine égyptienne, poursuivant ses études de Master au SOAS (The School of Oriental and African Studies) à Londres : « How Egypt’s Copts fell out of love with President Sisi » [11] (Comment les coptes d’Égypte sont tombés amoureux du président Sissi) est le titre de ce seul et unique article que signa ce chercheur pour le compte de ce média américain [12]. Al-Jazeera en a tiré quelques extraits et conclusions, tout en forçant le trait, pour « démontrer » que les coptes d’Égypte ne font plus confiance à al-Sissi. Car, selon la chaîne de l’émir, l’actuel président égyptien serait « incapable » de les protéger et d’assurer leur sécurité.
Des sites arabes accusent désormais al-Jazeera d’avoir préparé le terrain à cet attentat. Comme si, le papier de la veille annonçait un constat d’insécurité des lieux de culte coptes que l’attentat venait confirmer dès le lendemain matin. Comme si, au fond, le « divorce » annoncé dans cet article, entre al-Sissi et les coptes n’était en vérité que le résultat escompté par la rédaction de cette chaîne pro-islamiste qui, depuis la chute du frère musulman Mohamed Morsi, sous la pression de la rue et de l’armée, n’a cessé de multiplier les attaques et les articles accusateurs à l’encontre de l’église copte : la cible facile des Frères musulmans.
L’on peut citer quelques titres pour exemple : le 17/08/2013, elle publia un article préjudiciable intitulé « L’Église de l’Égypte soutient l’armée et al-Azhar appelle à la réconciliation » [13]. Le 11/11/2013, al-Jazeera publia un autre titre : « Les coptes s’opposent aux articles relatifs à la charia islamique dans la constitution égyptienne » [14] ! Des observateurs et analystes jugent ces articles à charge comme étant une ingérence explicite du Qatar dans les affaires intérieures de l’Égypte, pour créer un climat de tension intracommunautaire permanent, favorisant une rébellion violente qui profiterait, in fine, aux Frères musulmans et faciliterait leur retour au pouvoir. Du moins, c’est ce que les qataris et leurs inféodés barbus espèrent. L’on se souvient de l’autre attentat qui avait frappé une cathédrale copte fin 2010, quelques semaines avant la chute du régime d’Hosni Moubarak. Et al-Jazeera de publier le 12/12/2016 un nouvel article émettant « sérieusement » l’hypothèse de l’implication du régime d’al-Sissi dans cet attentat, sous un titre interrogatif : « l’explosion de l’église en Égypte … terrorisme ou implication du régime ? » (تفجير الكنيسة بمصر … إرهاب أم تورط للنظام ؟)[15].
Jihadisme frériste : les masquent tombent !
Si l’implication des Frères musulmans, dans la perpétration de cet attentat anti-coptes, depuis le Qatar, se précise davantage dans les jours et semaines à venir, cela ne fera que confirmer ce que l’on observe s’intensifier déjà, au moins depuis quelques mois, à savoir : le retour d’une bonne partie de la confrérie islamiste vers ses fondamentaux jihadistes, exprimés immuablement dans « l’Épître du Jihad » d’Hassan al-Banna, et l’activation à distance, depuis Doha ou Ankara, de ses milices jeunes et de ses cellules terroristes sur le terrain égyptien. Et ce, à l’image de ce qui se passe déjà sur le terrain syrien. Surtout à Alep-Est, là où les Frères musulmans étaient les maîtres des lieux, depuis des décennies, et les premiers responsables de la « jihadisation » de la révolution syrienne.
En effet, les Frères musulmans ont déjà activé une organisation terroriste qui fait parler d’elle en Égypte – mais pas encore dans les médias français ! – au moins depuis le 16 juillet 2016. Celle-ci rappelle, de part ses actions criminelles, l’autre milice paramilitaire frériste secrète des années 30 et 40 du siècle dernier, connue jadis sous le nom de « al-Tanzim al-Khas » (التنظيم الخاص) [16]. A l’époque, Hassan al-Banna, le guide-fondateur, dans sa stratégie d’atteinte du Tamkine (domination hégémonique) politique, par tout moyen, avait doté son organisation d’une branche jihadiste qui s’est « illustrée » par de nombreux assassinats de juges égyptiens et de ministres aussi, par des incendies criminels visant des wagons de trains ou un quartier juif du Caire, ainsi que par sa participation intense dans la guerre de 1947, précédant la création de l’état d’Israël, entre autres actions violentes.
Pour le rappel historique, cette organisation secrète a été découverte officiellement, par la police égyptienne, en marge de la célèbre « Affaire du Jeep » en 1949. Les Frères musulmans d’antan, tout comme ceux d’aujourd’hui, faisaient dans la Taqiya (dissimulation) et juraient qu’ils rejetaient la violence. L’un de ses responsables secrets se nommait Mostafa Machhour, considéré à juste titre comme étant, de son vivant, le garant de la diffusion de la pensée jihadiste de Sayyid Qotb dans les rangs de la mouvance. C’est bien lui qui a donné à la confrérie sa dimension internationale, et surtout européenne, que l’on connait désormais. Le même en 1982/1983, alors installé en Allemagne, avait ordonné à son gendre, qui fut étudiant en Meurthe et Moselle à Nancy, de créer l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) avec d’autres étudiants frères musulmans tunisiens, algériens, syriens, marocains, irakiens et autres, confortablement installés dans les campus universitaires français, de Bordeaux à Lille !
Sur les mêmes traces criminelles d’ « al-Tanzim al-Khas », marche aujourd’hui cette nouvelle milice frériste qui défraie la chronique en Egypte depuis quelques mois. Elle se nomme en arabe HASAM (حسم) : l’abréviation de « HArakat SAwaed Masr » que l’on peut traduire par le « Mouvement des bras de l’Egypte » (حركة سواعد مصر). Comme emblème, elle a choisi une kalachnikov. Son cri de ralliement est : « Par nos bras, nous protégeons notre révolution ! » (بسواعدنا نحمي ثورتنا). Très présente sur les réseaux sociaux, elle possède un site internet [17] de propagande islamiste dans lequel elle publie, entre autres, sa vidéo de présentation[18] qui ne laisse place à aucun doute quant à son affiliation idéologique et organique aux Frères musulmans. L’on y trouve aussi ses communiqués de revendication post-opérations terroristes, avec des photos à l’appui, montrant cruellement les préparatifs « méthodiques » : ciblage, filature et exécution.
Ses communiqués de revendication ont la même structure : l’objet de l’attentat, la date, l’heure, le type, le lieu, la cible, le descriptif, la promesse de poursuivre le jihad armé contre « l’occupation militaire » (!) – en parlant du régime égyptien. Juste avant la signature, le HASAM cite ce verset coranique tiré de la fameuse sourate 9 : « Combattez-les ! Allah, par vos mains, les châtiera, les couvrira d’ignominie, vous donnera la victoire sur eux et guérira les poitrines d’un peuple croyant » (Coran, 9, 14).
Bilan très partiel de l’idéologie de la terreur …
A son actif criminel, l’on cite quelques opérations revendiquées par l’organisation HASAM, depuis le début de l’été 2016 :
Le 16 juillet 2016 à 11h10, ses membres ont assassiné, dans un guet-apens, Mahmoud Abdelhamid, un commissaire de police à Tamiya, proche de la ville d’el-Fayoum, et blessé deux autres policiers qui l’accompagnaient [19] !
Le vendredi 5 août 2016 à 12h05, juste avant la prière hebdomadaire, ses combattants ont attaqué par des tirs à la kalachnikov, à proximité de la mosquée de la ville du « 6 octobre », l’imam Ali Gomaa (Ali Jum’ah – علي جمعة), l’ex-mufti de l’Égypte au temps d’Hosni Moubarak[20]. Ali Gomaa, imam modéré, en soutenant al-Sissi contre les Frères musulmans, après la chute de Morsi, s’est attiré les foudres des idéologues de la confrérie, et pas des moindres !
Ceux-là l’ont ciblé par une campagne hystérique de dénigrement public. Comme d’habitude, c’est bien Youssef al-Qaradawi, depuis le Qatar, qui avait ouvert le bal le premier, le 25 août 2013 sur la chaîne al-Jazeera, lors de l’émission « la charia et la vie » [21]. Un mois plus tard, le 9 octobre 2013, le même al-Qaradawi publia à nouveau un long texte en arabe (presque une fatwa), à charge contre Ali Gomaa, en le qualifiant de « mufti de l’armée » [22]. Même Tariq Ramadan – qui jure qu’il n’est pas frère musulman – s’est joint à cette dénonciation incendiaire lorsqu’il a diffusé le 29 juin 2015, sur ses comptes Facebook et Tweeter, un post intitulé : « « Sheikh » Ali Jum’ah : il était mon professeur … » dans lequel, il a dit tout le bien qu’il pensait de cet imam, de son supposé professeur !
Le mode opératoire jihadiste des Frères musulmans est maintenant connu. Le cas de l’assassinat à la bombe de l’imam syrien Saïd Ramadan Al-Bouti (سعيد رمضان البوطي), par les Frères musulmans syriens dans sa mosquée, en compagnie de ses élèves, le 21 mars 2013, après une fatwa assassine de Youssef Al Qaradawi relayée par al-Jazeera quelques jours plutôt, le démontre davantage. L’on peut citer aussi la récente exécution de l’écrivain jordanien Nahed Hattar, en septembre 2016, et l’implication des Frères musulmans de la chaîne qatarie al-Jazeera dans ce drame (Lisez mon post Facebook du 25/09/2016).
Acte « 1″ : des idéologues fréristes, qui par ailleurs soignent leurs images pour paraître comme modérés, indiquent clairement la cible à abattre, en usant de procès publics (médias, justice, …).
Acte « 2″ : une jeunesse jihadiste manipulée, endoctrinée et chauffée à bloc se charge du reste et liquide les opposants de l’islamise.
Cela peut arriver de suite, comme fut le cas de l’imam syrien ou de l’écrivain jordanien. Mais cela peut prendre plus de temps, comme dans le drame de Charlie Hebdo dont les Frères musulmans de l’UOIF, entres autres, en portent une lourde responsabilité, au moins « morale » !
Le 8 septembre 2016 à 10h45, l’organisation frériste HASAM a assassiné l’inspecteur de police Salah Hussein, devant chez lui[23], ses enfants ont tout entendu, en lui tirant à bout portant plusieurs balles dans la tête et dans la poitrine !
Le 29 septembre 2016 à 6h55, les frérojihadistes du HASAM ont fait exploser une voiture piégée, à proximité du passage du convoi de Zakaria Abdelaziz Othman, procureur général adjoint, qui lui, a survécu heureusement à cette tentative d’assassinat [24].
Suivant le même protocole, le 8 octobre 2016 à 12h30, l’organisation HASAM a exécuté un autre policier nommé Djamel al-Deeb en lui tirant 7 balles, à bout portant, dans la tête et dans le corps.
Le 4 novembre 2016 à 12h11, les jihadistes du HASAM ont visé le convoi du juge Ahmed Aboul Fotouh – celui qui avait condamné Mohamed Morsi à de la peine de mort – par un guet-apens à la voiture piégée [25].
Enfin, la semaine dernière, le 9 décembre 2016, quelques jours avant l’attentat anti-coptes, l’organisation frériste a placé une bombe dans une poubelle proche d’une patrouille de police. L’explosion a fait 6 morts et 3 blessés. La revendication n’a pas tardé à être relayée par communiqué, par les réseaux sociaux.
Mais, encore une fois, fidèle à sa ligne éditoriale pour le moins étrange, le journal français Le Monde, n’a pas jugé intéressant de dévoiler au lectorat francophone l’identité idéologique réelle du groupe terroriste impliqué. Comme si l’expression « Frères musulmans » était devenu, par je ne sais quel procédé, un tabou éditorial : a-t-on peur de froisser l’UOIF ? Le Qatar ?
Le quotidien français s’est fondu d’un paragraphe, je cite : « Des groupes extrémistes (?) ont mené de nombreuses attaques contre les policiers et les soldats égyptiens depuis le renversement par l’armée en 2013 du président islamiste élu, Mohamed Morsi, et la répression qui a suivi contre ses partisans » ! Le Monde parle de « groupes extrémistes » mais sans les nommer. La suite de la phrase est encore plus problématique, car elle sous-entend – me trompais-je – un début de « justification » à peine voilée de ces actes condamnables. L’altération de l’information va encore plus loin, lorsque l’on fait croire, par un tour de manipulation grossier, que ces attaques seraient l’œuvre de l’Etat Islamique, présente au Sinaï [26] !
Que fait la France ?
Ainsi, l’on trouvera des « universitaires », portant mal ce titre, et des « chroniqueurs » français, en bon terme avec l’UOIF et ses institutions, expliquer sur les plateaux télé et dans les prétoires des tribunaux, que les Frères musulmans (et leur représentation française), seraient des « démocrates non-violents » et que le jihadisme serait étranger à leur idéologie. Mais l’histoire, ancienne et récente, ne retiendra que les faits. Les blablateurs complaisants et intéressés portent déjà une lourde responsabilité morale en soutenant l’insoutenable.
La vérité, c’est que l’ADN idéologique des Frères musulmans est fondamentalement jihadiste. Leur action politique, misant certes un temps sur l’instrumentalisation des canaux démocratiques pour arriver au pouvoir et imposer la charia dite islamique (le fameux Tamkine), ne peut se passer de l’action violente, quand cela devient une nécessité. Lorsque le peuple découvre la supercherie et les chassent du pouvoir, aidé par l’armée, comme c’est le cas de l’Égypte, ils font dans la surenchère violente, activent leur bras terroriste et sacrifient une jeunesse désœuvrée. Cela s’est passé en Algérie lors de la décennie noire. Cela se passe en Syrie depuis l’appel frérosalafiste du 13 juin 2013, depuis le Caire de Mohamed Morsi, pour mener le jihad armé contre le régime syrien. Le chaos dans la ville d’Alep nous le rappelle tous les jours.
La France de Nicolas Sarkozy a pris un immense risque en « intégrant les intégristes » au sein des dites instances représentatives de l’islam et en leur confiant « l’éducation » d’une partie de la jeunesse française. La France prend en charge le paiement des salaires des enseignants des établissements privés de l’UOIF, sous contrat d’association avec l’état. Parmi lesquels se trouvent des islamistes notoires qui ne s’en cachent plus. La France de François Hollande, celle de Jean-Marc Ayrault, celle de Manuel Valls et maintenant celle de Bernard Cazeneuve poursuit étrangement cette marche aveugle vers les abîmes en les associant, au plus hautes sphères du pouvoir, pour « organiser » ledit « islam de France » !
Comme si ce qui se passe là-bas, en Égypte, au Yémen, en Syrie, ne pourrait jamais arriver en France. La succession des attentats ne semblent pas convaincre les autorités françaises d’oser au moins un « moratoire » – expression chère à Tariq Ramadan – pour examiner la réalité et les fondements des menaces que représente la nébuleuse des Frères musulmans ici, maintenant et demain. Et pourtant ! Par où les Frères musulmans passent, le chaos mortifère surgit et s’installe durablement.
Le HASAM frériste en Égypte ciblent des imams, assassinent des policiers, des militaires, des juges, … D’autres islamistes, influencés par l’idéologie jihadiste – la fille légitime du frérosalafisme – tuent des chiites, des chrétiens, des juifs, des intellectuels, des journalistes, des artistes, etc. Et pendant ce temps là, les Frères musulmans et leurs alliés se développent tranquillement en France et en Europe !
L’on peut continuer à fermer les yeux pour ne pas voir la dramatique réalité en face. L’on peut continuer la fuite en avant dans le déni, soit par lâcheté institutionnelle caractérisée, ou par calcul politicien électoraliste court-termiste, ou par volonté inavouée de vouloir déléguer à terme, la gestion de la communauté de foi musulmane aux Frères musulmans et de l’abandonner entre leurs mains : le fameux rêve de « l’autonomisation » chère à Tariq Ramadan. François Hollande n’avait-il pas confié à Fabrice Lhomme et à Gérard Davet ceci : « Comment peut-on éviter la partition ? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire : la partition » ? Quand les masques tomberont, l’on ne dira pas que l’on ne savait pas !
Chers parents !
Quant à vous chers parents musulmans, vous, qui par ignorance me semble-t-il, confiez l’éducation de vos enfants aux Frères musulmans, en les prenant pour modèles à suivre, tout est désormais devant vos yeux. Il suffit maintenant de lire, en français comme en arabe, et d’en tirer les conclusions, juste à temps, à défaut de leur faire subir de graves conséquences pour longtemps.
Vos enfants méritent mieux que d’être le « carburant » de la machine islamiste. Ce monstre qui sème la terreur partout où il passe. Vos enfants méritent certainement mieux qu’une « éducation » à la haine de l’autre, à la haine de soi-même, à la haine de la laïcité, notre cher bien commun ! Oui, je le redis, notre cher et précieux bien commun !
Même si l’Etat tarde à bouger, rien ne nous empêche d’agir ensemble, par Amour pour nos enfants, en toute responsabilité pour les protéger, les immuniser en toute conscience, contre l’islamisme et ses terreurs.
[3] AFP.
[4] Lire en arabe ici : https://www.facebook.com/ercegypt1/photos/a.1449382452003954.1073741828.1449375258671340/1824652577810271/?type=3&theater
[5] Idem
[6] Lire en arabe ici : http://www.elfagr.org/2383309
[7] Lire en arabe ici : http://www.youm7.com/…/الجزيرة-مهدت-لتفجير-الكنيسة-البطرسية…
[8] Lire en arabe ici : http://m.alwafd.org/ أخبار-وتقارير/1424746-«الجزيرة»-حلقة-وصل-فى-الأعمال-الإرهابية-بمصر-وخبراء-الإعلام-يطالبون-بملاحقتها-قضائيًا
[9] Lire en arabe ici : http://www.timemasrya.com/top/32262/ الجزيرة-مهدت-لتفجير-الكنيسة-البطرسية
[10] Lire en arabe ici : http://www.aljazeera.net/…/هل-انتهى-الود-بين-أقباط-مصر-والس…
[11] Lire en anglais ici : http://foreignpolicy.com/…/how-egypts-copts-fell-out-of-lo…/
[12] Pour lire d’autres articles de Johannes Makar, voir ses publications sur son profil Linkdin ici : https://www.linkedin.com/in/johannes-a-makar-384b9370
[13] Lire en arabe ici : http://www.aljazeera.net/…/كنيسة-مصر-تدعم-الجيش-والأزهر-يدع…
[14] Lire en arabe ici : http://www.aljazeera.net/…/رفض-قبطي-لمواد-الشريعة-بدستور-مصر
[15] Lire en arabe ici : http://www.aljazeera.net/…/تفجير-الكنيسة-بمصر-إرهاب-أم-تورط…
[16] Lire ici : http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/8648
[17] En arabe ici : https://hasam.org/
[18] Voir la vidéo sur Youtube ici : https://www.youtube.com/watch?v=mf769c4Bf1E
[19] Lire en arabe ici : http://alaanonline.com/2016/07/17/ حركة-سواعد-مصر-حسم-تعلن-مسؤليتها-عن-مق/
[20] Lire en arabe ici : http://www.raialyoum.com/?p=492973
[21] A regarder ici : https://www.youtube.com/watch?v=Uq8PTC4rHSE
[22] Lire en arabe ici : https://www.facebook.com/alqaradawy/posts/644096038963797
[23] A lie en arabe ici : http://akhbarelwataneg.com/Content.aspx…
[24] A lire en arabe ici : http://www.qudspress.com/index.php?page=show&id=23657
[25] Lire en anglais ici : http://www.wionews.com/…/egyptian-judge-who-tried-morsi-sur…
[26] Lire ici : http://www.lemonde.fr/…/egypte-six-policiers-tues-dans-une-…
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