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Décryptage : France 2 et la fabrique des icônes islamistes 3G …

16 01 2017

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fichier pdf France2 et la fabrique icônes islamistes 3G

Une icône masculine, un réseau …

Au JT de 20 heures du 17 novembre 2015, quelques jours après les attentats de Paris, la chaine publique France 2 a consacré de longues minutes pour dresser le portrait, pour le moins très complaisant, du frère musulman Othman Iquioussen. Elle l’a présenté comme étant un imam moderne et « ultra connecté » [1]-[2]. Cependant, elle n’a dit mot ni sur sa filiation idéologique, remontant jusqu’au « prophète » de l’islamisme, l’égyptien Hassan al-Banna (1906-1949), ni sur sa filiation biologique directe, le reliant à l’islamiste marocain notoire et ultra-protégé, Hassan Iquioussen : son père.

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Quelques semaines plus tard, l’ombre des Iquioussen et de leurs projets a plané une nouvelle fois sur la chaîne du service public. Celle-ci a diffusé le 11 décembre 2015, un reportage de Laurent Hakim, Alice Gauvin et Alexis Fischer, dans l’émission Envoyé Spécial, intitulé : « Les mécanos de la crise » [3]. En première partie, le réalisateur a voulu démontrer la réalité de l’existence de réparateurs clandestins, dans une petite ville pauvre du Nord, entre autres. En fin de deuxième partie, la voix off a vanté les mérites des « garages solidaires », en les présentant comme solutions alternatives et pas chères. L’équipe n’aurait pas jugé utile l’usage d’une caméra cachée, face à de « vrais » mécanos travaillant au noir – comme cela existe partout en France – puisqu’elle a choisi l’autre option confortable : la mise en scène, la triche avec la réalité, pour produire, in fine, un faux-documentaire, c’est-à-dire un vrai-documenteur, très intéressant pour le clan Iquioussen !

En effet, pour ce faire, des jeunes très actifs au sein de l’association politique « Action citoyenne » – sous l’emprise directe de l’islamiste Hassan Iquioussen et de ses fils ! – des jeunes très actifs aussi au sein de la MJS du Nord (jeunesse socialiste) et proches de la député-maire de Denain Anne-Lise Dufour-Tonini, ont théâtralisé la présence d’un garage clandestin, au fin fond d’une … basse-cour. Mais en vérité, ce garage n’a jamais existé à cet endroit et n’existe pas. Toutefois, pour la « bonne cause », ces jeunes ont joué le jeu pour que l’équipe de France 2 puisse donner du « crédit » à son soi-disant « enquête de terrain » ! Des témoins assurent, preuves matérielles à l’appui, que ce « mécano » en bleu, son jeune « apprenti » et quelques autres jeunes « clients », jouaient chacun un rôle, sous l’objectif attentif du réalisateur, comme pour de vrai !

Cette flagrante manipulation médiatique prend une toute autre ampleur lorsque l’on sait désormais que la « basse-cour » en question, là où ce garage clandestin a été créé de toutes pièces, fait partie de la maison des parents d’Hassan Iquioussen à Lourches ; que le « jeune apprenti » n’est autre qu’un Iquioussen junior ; que le « mécano » en bleu – Mohamed El Hamous de son vrai nom – fait partie de cette clique qui a arboré le geste de la « quenelle » au milieu d’un symbole de la République Française, le Sénat, en octobre 2013[4], lorsque Soufiane Iquioussen avait remporté le trophée « Talents de Cités 2013 », pour le projet … « garage solidaire » !

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Le même Mohamed El Hamous occupe désormais un poste salarié d’ « encadrant technique » au « garage solidaire » d’Anzin. Quant à Soufiane Iquioussen, au demeurant très soutenu par la socialiste Anne-Lise Dufour-Tonini et par son réseau politique et bancaire, alors qu’il occupe le poste du directeur du « garage solidaire du Hainaut », il compte créer 200 autres « garages solidaires », grâce à l’argent du contribuable et aux subventions publiques, sur tout le territoire national : un chiffre révélé par La Voix du Nord [5] !

Approché pour les besoins de cette enquête, Ali Janan, qui fut président de l’association « Convergences plurielles » à l’origine du projet « garage solidaire », récupérée ensuite par les Iquioussen, m’a confié son interrogation au sujet de cette séquence médiatique troublante : « On peut d’ailleurs se demander qu’elle est l’intérêt de diffuser 7 minutes et 49 secondes de mensonges et de désinformation, à une heure de grande écoute, alors que le téléspectateur s’attend à découvrir un sujet, préparé avec sérieux et dont le journaliste a pris le soin de vérifier ses sources ». Pour lui : « Informer l’opinion publique par le biais d’un faux décor serait anecdotique. Car l’important c’est le projet « garage solidaire » et la « faim » justifie les moyens » ironise-t-il.

Dans son esprit, les choses sont limpides. France 2 a fait la promotion du clan Iquioussen et de leur projet, il dit, je cite : « Dans ce reportage, à partir de la 25ème minute, l’on présente « un garage solidaire » de Chalon-sur-Saône, comme l’ultime remède pour lutter contre les garages clandestins. Ce dernier sujet permet de faire la boucle sur la question de départ : à qui profite le faux reportage ». Suivez mon regard !

Ali Janan poursuit : « La démarche des Iquioussen n’est ni sociale ni humaniste. Derrière le social se cache un projet bien plus «ambitieux». Ce qui est dommageable c’est qu’ils ont su s’appuyer sur des élus et des journalistes, autant crédules qu’intéressés ».

Ainsi, d’un côté, des islamistes redoutables, sans réel ancrage local Dieu merci, adoubés par des politiques clientélistes, instrumentalisent le social à des fins idéologiques et prosélytes, comme l’a toujours fait la mouvance des Frères musulmans, partout dans le monde, là où la misère se dévoile intégralement. De l’autre côté, au lieu de décrypter, dans le respect de la déontologie journalistique de base, la projection de cette stratégie islamiste, dans certains territoires confiés volontairement aux islamistes ; d’en alerter les citoyens – qui paient la redevance télé ! – et d’en interpeller publiquement les autorités compétentes, l’équipe de production de ce vrai-documenteur a choisi, consciemment ou inconsciemment des vrais enjeux, de prêcher le faux pour promouvoir un projet d’apparence « éco-sociale », porté par de vrais lionceaux du Tamkine. Quand la télévision critique la « post-vérité », qui aurait trouvé dit-on, dans des réseaux sociaux une demeure confortable, elle ferait mieux de balayer devant le portillon de ses rédactions, là où se bousculent les agents de com des Frères musulmans.

Une icône féminine, mais toujours le même réseau …

Une autre séquence, un autre décor [6] : lors de l’ « Emission politique » de France 2 du jeudi 5 janvier 2017, présentée par le duo Pujadas et Salamé, l’on a proposé à l’ex-premier ministre socialiste et actuel candidat aux « Primaires citoyennes », de débattre avec une jeune femme voilée, Attika Trabelsi de son nom. Le journaliste Karim Rissouli la présenta en ces termes, je cite : « Attika Trabelsi, vous êtes jeune diplômée de l’école normale supérieure. Vous êtes entrepreneure. Vous avez créé une entreprise en ligne de l’artisanat marocain, et vous êtes également engagée au sein de l’association Lallab dont le but est, je cite : « montrer la pluralité des femmes musulmanes ». Vous vous dites musulmane et féministe … » ! Fin de citation.

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S’en est suivi une séquence larmoyante à dessein, où la jeune femme, se disant humiliée à l’écoute des propos de Manuel Valls – «Marianne a le sein nu parce qu’elle nourrit le peuple ! Elle n’est pas voilée, parce qu’elle est libre !» – a plutôt cherché à émouvoir, en endossant l’habit de l’éternelle victime, au lieu d’engager une réflexion digne, responsable, dépassionnée et débarrassée de toute victimisation mesquine, face à un potentiel candidat aux prochaines élections présidentielles, sur le principe même de la laïcité et les dangers réels qui menacent la République : l’islamisme, ses agents agitateurs et ses voiles, en tête du peloton.

En effet, la laïcité demeure méthodiquement fragilisée, systématiquement attaquée par le réseau islamiste, de concert avec une certaine gauche clientéliste, multiculturaliste et néo-internationaliste, substituant le «prolétaire» d’hier par la femme «voilée» d’aujourd’hui. Cela rapporterait des voix, semblerait-il. Après tout, Attika Trabelsi est parfaitement dans son droit de défendre mordicus son bout de tissu sacré, dissimulant son cuir chevelu au nom du Ciel. Cependant, France 2 est-elle en droit de faire le jeu de l’islamisme et de banaliser, de la sorte, son discours victimaire et ses étendards identitaires ? Est-elle en droit de lui offrir une tribune libre, devant presque deux millions de téléspectateurs [7], ce soir-là ?

Car Attika Trabelsi est loin d’être cette jeune entrepreneure, ayant préparé un master en géopolitique à l’ENS [8], en faisant au passage de ce titre universitaire un argument de liberté. Non ! Attika Trabelsi, exactement comme le sont les Iquioussen sur un autre registre, est comme ce palmier qui cache bien un immense désert ; comme cette «plante verte» qui dissimule parfaitement une clôture imposante, s’installant petit-à-petit, dans les têtes et les territoires, dans l’espoir de tenir la promesse de la «partition», révélée récemment par François Hollande. Décryptage :

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Loin d’incarner et de représenter cette citoyenne lambda, triée arbitrairement sur le volet, lors d’un casting ordinaire, elle est une vraie militante dans un vaste réseau islamiste. Elle fait de son voile un label identitaire revendiqué et revendicatif. Elle n’est pas simplement «engagée au sein de l’association Lallab» dixit Karim Rissouli, mais elle occupe le poste stratégique de trésorière de cette très jeune association, citée furtivement, et une seule fois, dans cette émission. Attika Trabelsi est venue, par le biais de je ne sais quel tuyau, officiellement en porte-voix, défendre une vision idéologique de Lallab[9]. C’est-à-dire, au nom du pluriel, cette association, riche en voiles de toutes formes, tente de légitimer et de banaliser l’uniformisation islamiste des corps féminins et d’interdire, par la même, la mise en cause nécessaire de toute la construction théologique et jurisprudentielle sous-jacentes des revendications islamistes identitaires moyenâgeuses, qui s’en réclament.

L’on s’étonne parfois de voir une très jeune association, créée depuis seulement quelques mois, inconnue du grand public, invitée à défendre sa cause à la télé lors d’un créneau magistral, alors que de nombreuses associations, très anciennes, très actives aussi, n’arrivent même pas à faire parler de leurs activités, ne serait-ce que dans un journal local ! Mais très vite l’étonnement s’efface, cédant la place à la stupeur et à l’indignation, une fois le «pion» de l’association Lallab, est placé justement sur le vaste échiquier d’un islamogauchisme surexcité, aspirant à quadriller la République, du centre à la périphérie, non sans la connivence des médias post-vérité.

Mais qui se cache derrière Lallab ?

Officiellement, cette association (et média numérique aussi) est cofondée par deux jeunes femmes non-voilées : Sarah Zouak et Justine Devillaine [10]. Toutes les deux ont passé par la case IRIS Sup’, dirigée par un certain … Pascal Boniface. Celui-là même qui, le 1 juin 2016, a consacré son «édito» au parcours de … Sarah Zouak, son ex-étudiante [11]. Il lui a offert cette tribune pour qu’elle puisse expliquer le sens d’un documentaire intitulé «Women Sensetour in muslim countries» [12], qu’elle a co-réalisée, présentant les portraits de 25 femmes musulmanes, issues de cinq pays : le Maroc, la Turquie, l’Indonésie, l’Iran et la Tunisie … pour s’en servir, médiatiquement et politiquement, ici en France !

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«Alors à ces personnes qui ne cessent de se cacher derrière le vivre-ensemble, l’égalité et la justice, je pose une simple question : quel modèle de société souhaitez-vous ? Une société française qui accepte seulement les personnes capables de s’intégrer et de s’assimiler quel qu’en soit le coût, ou une société qui accepte toutes les personnes avec leurs différences et multiples identités ?» [13] avait conclu, Sarah Zouak, son échange avec son professeur Pascal Boniface. Et ce sont très exactement ces mêmes éléments de langage qu’a exprimés Attika Trabelsi face à … Manuel Valls !

Dans un autre entretien, accordé au site «Clique», le 12 octobre 2016, la franco-marocaine Sarah Zouak – inspirée des travaux de la sociologue franco-irakienne Zahra Ali [14] – a déclaré : «j’en ai marre de Manuel Valls et sa «Marianne au sein nu»» [15] ! Etrangement, le journaliste Karim Rissouli a choisi exactement ce propos de Manuel Valls pour permettre, à la trésorière de Lallab de faire son numéro de femme voilée victime, sur le plateau de France 2. L’on est, sans aucun doute, face à une vaste manipulation médiatique pré-électorale, orchestrée par un système et des réseaux aux intérêts communs. Ces mêmes réseaux qui ont permis, en un temps record, d’imposer les icônes de Lallab, à l’image de Zouak et Trabelsi, comme interlocutrices médiatiques supposées être représentatives des femmes musulmanes !

Je dis bien «un temps record», car Sarah Zouak n’a que 27 ans, fraîchement diplômée de l’IRIS de Pascal Boniface, mais qui cumule déjà des prix, des trophées et des titres honorifiques – comme ceux accordés à Soufiane Iquioussen – pour son seul et unique «œuvre», sur les femmes musulmanes dans les cinq pays précités. En juin 2016, elle a remporté le «Prix Coexister 2016», dans la catégorie «Femme française émergeante», de l’association «Coexister», qui demeure très proche des Frères musulmans de l’UOIF. Et c’est bien un certain Jean Louis Bianco, le président de l’Observatoire de la Laïcité, qui s’est chargé de le lui remettre en personne. En octobre 2016, elle a remporté le prix «Déclics Jeunes» de la Fondation de France ainsi qu’une bourse, versée par la même fondation philanthrope, pour «finaliser mon rêve», dit-elle !

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Lallab est donc l’expression d’une nouvelle mutation «pokislamiste», remplaçant les structures vieillissantes des Frères musulmans, en ces temps durs, par de nouvelles jeunes structures 3G, soignant attentivement leurs apparences, pour faire passer les mêmes messages idéologiques, voire plus, dans une ambiance bon enfant, là où les vieilles structures reconnaissables de loin, n’avaient que peu ou pas d’influence. Toutefois, c’est grâce aux circuits islamistes (et islamogauchistes) que Lallab prêche librement sa parole.

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En effet, du 13 octobre au 27 novembre 2016, Lallab a présenté le premier épisode de son « documentaire » dans presque 14 villes françaises. Pour cela, le réseau frériste local d’EMF (Etudiants musulmans de France), à Lille comme à Montpellier, a été efficace. A Paris, c’est l’institut IREMMO, présidé par Jean-Paul Chagnollaud, qui a projeté le film de Sarah Zouak [16]. Ce même IREMMO a invité ce mardi 10 janvier 2017, l’un des membres de son conseil scientifique, François Burgat pour ne pas le nommer, à présenter son dernier essai : «Comprendre l’islam politique» [17] !

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A Grenoble, Sarah Zouak remercie particulièrement une professeure de français, prénommée Delphine, d’avoir mis plus de 300 élèves collégiens, âgés de 11 à 15 ans, devant la projection de son «documentaire», dans le cadre d’un atelier de «sensibilisation sur le féminisme mais surtout pour lutter contre les préjugés sur les femmes musulmanes» écrit-elle le 21 novembre 2016 sur sa page Facebook. Un autre message du 23 décembre 2016 annonce que Lallab compte investir le champ scolaire par l’animation d’autres ateliers en 2017. Le Ministère de l’Education Nationale appréciera !

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Lallab se sont aussi des liens à l’international : le 4 novembre 2016, Sarah Zouak – qui n’est pas journaliste ! – publia sur son profil, une photo d’elle en Alexandrie en Egypte, au milieu d’autres femmes voilées, ou pas, présentées comme étant des femmes journalistes, venant «de Palestine, de Jordanie, d’Egypte, du Liban et du Maroc» pour participer, dit-elle, au séminaire «Defying threats and hate speech against female journalists from the MENA région» [18], organisé par l’Institut suédois d’Alexandrie que préside le social-démocrate Peter Weiderud, depuis avril 2015 [19].

Ce même Peter Weiderud, qui par le passé a animé des conférences dont l’invité principal était Tariq Ramadan [20], a déclaré le 17 septembre 2016, dans la presse égyptienne, en réaction à «l’affaire du burkini», survenue l’été dernier au lendemain des attentats de Nice, que «la France n’a pas le droit d’interdire le burkini sur ses plages car il s’agit là d’une liberté individuelle» avant de fustiger ce qu’il a considéré comme étant une «islamophobie claire de l’Etat français» [21] !

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Mais Lallab est aussi une filiation européenne au réseau ENAR [22] – le CCIF à l’échelle européenne – demeurant noyauté par des islamistes et leurs standards victimaires, et qui est financé, entre autres, par la Commission Européenne et par l’OSF (Open Society Foundation) de Georges Soros ! Le 26 mai 2016, lit-on sur la page Fb de Lallab, Sarah Zouak a participé à un symposium organisé par le réseau ENAR sous le thème : «Muslim women : forgotten women ? Understanding the gender dimension of islamophobia» [23]. Parmi les intervenants annoncés l’on trouve, entre autre, Malika Hamidi, directrice générale de l’EMN (Européen muslim network) que préside Tariq Ramadan, ainsi que le franco-égyptien Marwan Muhammad, directeur exécutif du CCIF. Dans le post de Sarah Zouak, elle a écrit, je cite : «une journée entière consacrée à l’étude de cette double oppression dont sont victimes les femmes musulmanes en Europe : le sexisme et le racisme. On a terriblement hâte de rencontrer des expert.e.s de toute l’Europe sur le sujet …»!

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Par conséquent, il est clair que la puissance médiatique surprenante de cette très jeune association s’explique en partie par ses liens locaux, nationaux, européens et internationaux. Dis-moi qui te soutient, je te dirai quelle sera ta force de frappe médiatique. Sur le site de Lallab, presque rien n’est dissimulé. Il suffit juste de lire et d’analyser. Les partenaires public-privés, financiers, stratégiques et médiatiques de cette association y sont affichés. En plus de la Fondation de France, il y la ville d’Ivry sur Seine, dont le maire est le communiste Philippe Bouyssou (PCF). L’on trouve aussi le Conseil Général du Val de Marne : le seul département français présidé par un communiste, Christian Favier (PCF) !

Mais il y a aussi le site SaphirNews dont la proximité idéologique avec les Frères musulmans n’est plus à prouver. Lallab peut compter aussi sur «l’armée numérique» des islamistes, amplifiant ses annonces sur les réseaux sociaux, à l’image de la page du «World Hijab Day France», promouvant l’organisation de la «journée du voile», comme celle organisée l’année dernière à Sciences-Po Paris !

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Malgré tous ces éléments factuels, Lallab est loin de livrer tous ses secrets. Des indices, à recouper et creuser encore, démontreraient des proximités révélatrices avec la RMGE (Réseau des Musulmans des Grandes Ecoles), directement influencé par le CCIF, par l’UOIF et surtout par Tariq Ramadan et son projet «d’islamisation par le haut». Le fait que Karim Rissouli présenta la «sœur» Attika Trabelsi d’abord comme une normalienne, n’est pas dénué de sens. Quelques noms figurant parmi les cadres et bénévoles de Lallab, sont aussi très actifs au sein du RMGE comme par exemple la chroniqueuse Maïssa Leroy, la fondatrice de «l’atelier des p’tits mouslims» (l’atelier des petits musulmans), faisant l’apologie du «voile islamiste» au milieu d’enfants en bas-âges. La même Maïssa Leroy a publié sur sa page FB une image de la carte de l’Europe «en position – dit-elle – de prosternation pour le Seigneur de l’univers» ! Un rêve islamiste.

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Enfin, Lallab est aussi un média qui vulgarise les standards islamistes, concernant la justification «religieuse» du voile. En témoigne cette tribune destinée aux filles voilées, publiée conjointement avec le site SaphirNews. Elle s’intitule : «Ma réponse aux 14 arguments les plus courants contre le voile» (à lire ici [24] et ici [25]). A la question n° 13, que l’on pourrait opposer aux filles voilées, je cite : «Ce n’est pas écrit textuellement dans le Coran [le voile, ndlr]», Lallab dicte aux filles voilées les éléments de réponse suivante :

«Ok, je veux bien discuter d’interprétation religieuse, mais il vaut peut-être mieux qu’on parte avec les mêmes bases. Quand je discute avec quelqu’un qui a une foi différente de la mienne, j’ai l’humilité de reconnaître que cette personne a très probablement plus de connaissances que moi dans ce domaine. De mon côté, je me réserve le droit de ne pas donner beaucoup de poids aux arguments « religieux » de quelqu’un qui, loin de présenter les années d’étude et la maîtrise de l’arabe coranique nécessaires pour émettre des avis religieux, n’a même pas des connaissances de base. Parmi celles-ci, le fait que les musulmans s’appuient sur deux sources principales, le Coran ET la Sunna (la vie et les paroles rapportées du Prophète Muhammad). Si tu ne sais même pas ça, tu peux servir ton exégèse bidon sur les plateaux télé, mais moi je ne vais pas apprendre la physique quantique avec un élève de CM2.» Fin de citation.

Qui a dit que les femmes voilées de Lallab étaient libres et insoumises ? Cette réponse démontre le contraire : le voile est bel et bien le symbole de leur soumission assumée au clergé sunnite, émettant des avis religieux moyenâgeux, sur la base de la soi-disant connaissance de … l’arabe coranique et de ladite sunna du Prophète.

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En guise de conclusion …

Pour que l’on apprécie mon propos à sa juste valeur, je fais partie de ces citoyens musulmans qui considèrent que le voile dit islamique n’a d’islamique que le nom. Cela étant dit, ma position ne traduit aucun rejet des femmes voilées, quelles qu’elles soient. Penser que le voile n’est pas islamique fait partie, que l’on veuille ou pas, de ce débat réformiste vital qui, n’en déplaise aux islamistes, traverse l’islam, ses textes et ses représentations. Lutter contre la xénophobie, d’où qu’elle s’exprime, ne doit pas interdire le débat sur l’islamisme et sur ses étendards et autres marqueurs identitaires fragilisant le pacte social et sociétal.

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Enfin, l’on n’aura que l’islamisme que l’on soutient médiatiquement. France 2, comme d’autres médias français, devront se rendre compte qu’ils jouent avec le feu, en faisant passer pour victimes de la laïcité et de la République, des activistes islamistes, femmes et hommes, foncièrement hostiles à la laïcité et depuis toujours. De la promotion des Iquioussen à la promotion de Lallab, France 2 se rend coupable de connivence flagrante avec l’islamisme et son réseau. Ceux qui paient la redevance devront peut-être exiger plus de professionnalisme de la part de la télé du service publique et de ses chroniqueurs. Pour finir, j’aime bien cette belle phrase, écrite sur le fronton du blog de mon ami tunisien Salah Horchani, je cite : «qui tolère l’islamisme, récolte le terrorisme» [26] … à méditer !

 

Notes :

[1] Voir et lire ici : http://www.francetvinfo.fr/…/attentats-de-paris-la-communau…

[2] Voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=-xNckU9Jizs

[3] Voir le reportage ici : https://www.youtube.com/watch?v=5WX80B-rHMU

[4] Lire mon enquête datant de mai 2016 ici : http://mlouizi.unblog.fr/…/de-quoi-la-quenelle-au-senat-es…/

[5] Lire ici : http://www.lavoixdunord.fr/…/passer-de-deux-garages-solidai…

[6] Voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=KU_7KfvyGi4

[7] Lire ici : http://www.liberation.fr/…/pres-de-2-millions-de-telespect…/

[8] Voir son profil ici : https://www.linkedin.com/in/attikatrabelsi

[9] Lire ici : http://www.lallab.org/lallab-dans-lemission-politique-du-5…/

[10] Lire la présentation ici : http://www.lallab.org/association/

[11] Lire l’interview ici : http://www.iris-france.org/77029-women-sensetour-in-muslim…/

[12] Ici le site officiel : https://womensensetour.com/

[13] Lire ici : http://www.iris-france.org/77029-women-sensetour-in-muslim…/

[14] Lire ici : http://www.la-croix.com/…/Sarah-Zouak-feministe-et-musulman…

[15] http://www.clique.tv/es-sarah-zouak-visage-dun-feminisme/

[16] http://iremmo.org/rencontres/archives-activites/projections/

[17] http://iremmo.org/…/francois-burgat-comprendre-lislam-poli…/

[18] Lire ici : https://www.facebook.com/AssoLallab/photos/a.941745922611112.1073741828.934802616638776/1087273588058344/?type=3&theater

[19] Voir son profil ici : https://www.linkedin.com/in/peter-weiderud-bb2aa327

[20] Lire ici : http://sixthcolumn.typepad.com/…/20…/07/tariq_ramadan_i.html

[21] Lire en arabe ici : http://www.innfrad.com/News/19/361188/ المعهد-السويدى-بالإسكندرية-لا-يحق-لفرنسا-منع-المسلمين-من-ارتداء

[22] Voir ici : http://www.enar-eu.org/

[23] Télécharger le programme en PDF ici : http://www.enar-eu.org/…/pdf/agenda_symposium_draft_25-04-5…

[24] Lire ici : http://www.lallab.org/ma-reponse-aux-14-arguments-les-plus…/

[25] Lire ici : http://www.saphirnews.com/Ma-reponse-aux-14-arguments-les-p…

[26] A consulter ici : https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani


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