Jacques au pays de Merville (1/5) : prologue
2 04 2017Par : Mohamed Louizi
Le 11 février 2008, François Hollande, alors premier secrétaire du Parti socialiste, était l’invité phare de la fédération nordiste de son parti, pour inaugurer officiellement, depuis la commune de Merville (59660), une campagne électorale nationale, aux grands enjeux départementaux et locaux. Il a dit : «Je viens avec Bernard Derosier et Gilles Pargneaux lancer ici, rendez-vous compte, à Merville, la campagne nationale du Parti socialiste pour les élections cantonales !»[1].
Les candidats socialistes de ce canton s’appelaient Jacques Parent et sa suppléante, Jacqueline Chitboun. François Hollande justifiait le choix de cette commune en particulier – alors que la France métropolitaine comportait 36.569 communes et plus de 2.000 cantons en 2008 – en disant, je cite : «Quand je suis venu à l’invitation de Gilles Pargneaux, j’ai demandé que l’on me choisisse un canton emblématique … que nous puissions gagner»[2]. Et François Hollande de rajouter : «Je veux dire à Jacques et à Jacqueline que nous sommes vraiment maintenant solidaires»[3] ! A l’occasion de ces élections, et après un tel soutien, Jacques Parent fut élu maire de Merville, entre 2008 et 2014, et surtout conseiller général au Département du Nord de 2008 à 2015, représentant ce «canton emblématique» aux yeux de la rue Solférino. Quant à François Hollande, on connait la suite et le bilan aussi !
Dans une autre vie, je n’aurai jamais croisé le chemin du mervillois, Jacques Parent. Mais le destin, pour les uns, le hasard, pour d’autres, ont fait que nos chemins se croisent maintenant. Je ne le connaissais pas. Je commence à peine à cerner son personnage, petit-à-petit, car un procès judiciaire nous opposera le 2 mai 2017, à la 6ème chambre correctionnelle de Lille. Lui, l’accusateur. Moi, l’accusé. Il a refusé de répondre à mes interrogations légitimes, sur son rôle potentiel, lorsqu’il était conseiller général au Département du Nord, chargé de l’ESS (Économie sociale et solidaire) – chère à Benoît Hamon – et du rôle précis de sa société privée « Inédit Conseil », dans le développement national du projet « garage solidaire », porté par l’islamiste Soufiane Iquioussen. Il aurait dû me répondre, en bon démocrate, soucieux de garantir aux citoyens, dans la totale transparence, le droit à l’information. Il ne l’a pas fait. Son choix demeure respecté.
Car derrière le «garage solidaire», que développe le clan du frère musulman Iquioussen, il n’y a pas uniquement une idéologie frérosalafiste mortifère assumée, profitant de la misère sociale des «sans-dents», dixit François Hollande ; il n’y a pas uniquement ce contre-projet totalitaire que je ne cesse de dénoncer à mes dépens, mais il y a surtout de l’argent public, issu des deniers du contribuable français et européen, qui sert désormais à nourrir le monstre islamiste, «à l’insu de notre plein gré», dit-on.
Par conséquent, en choisissant la criminalisation de mes interrogations d’utilité publique et de ma liberté d’investigation et d’expression, Jacques Parent semble vouloir réserver, en habitué des prétoires, ses explications à la justice. Qu’il en soit ainsi. Je dis bien en habitué des prétoires car des procès, il en a déjà vu par le passé antérieur comme par le passé récent. Dans certains cas, il fut présumé innocent. Dans d’autres cas, il a assigné devant la justice ses contradicteurs comme ses administrés mervillois. Ce ne sont hélas pas les exemples qui manquent :
En effet, Jacques Parent était bel et bien impliqué dans des affaires judiciaires «qui ont touché plusieurs associations mervilloises en décembre 1994, à la suite de dénonciations». L’ex-maire fut obligé de retirer son nom de la tête de la liste socialiste lors des Municipales de juin 1995. Tel un serpent de mer, ses anciens déboires avec la justice française, réapparaissent à la veille de chaque échéance électorale, l’obligeant de fait, à se justifier et à solliciter, parfois, le concours de son avocat, pour démontrer à l’électorat mervillois son «innocence», comme se fut le cas de ce tract historique et ô combien révélateur, datant de 1998. Depuis, étrangement, Jacques Parent est de moins en moins inquiété par la justice française – j’y reviendrai. Aux yeux de certains, il est devenu procédurier et accusateur à plusieurs reprises :
Un jour, alors qu’il était maire de Merville, il décida de porter plainte contre un homme retraité de renommée, Bernard Devulder de son nom, qui fut doyen très respecté de la faculté de médecine de Lille 2, durant toute une décennie, et chef de service de la médecine interne au CHU de Lille pendant 27 ans. Jacques Parent l’avait accusé de xénophobie et de provocation à la discrimination raciale. L’ex-doyen et médecin chirurgien, prêtant sa plume au service de riverains en colère, contre une décision du maire, avait utilisé un vocable équivoque dans une lettre, contestant la décision de la Mairie, d’installer un camp des Gens du voyage, sur un terrain, à proximité immédiate de leur quartier. Le tribunal de Lille a fini par relaxer Bernard Devulder[4], après avoir écouté des témoins, de toute origine, attestant de la probité morale et de l’humanité habitant ce grand médecin.
Un autre jour, c’est au tour d’un professeur de théâtre, Raphaël Laroque, de faire les frais d’une procédure judiciaire épuisante. Jacques Parent l’avait licencié pour «faute grave», sans indemnités et sans préavis. Raphaël Laroque était soupçonné par le maire de Merville de «dérogation aux règles des marchés publics au profit de sa compagnie de spectacle et manquement au devoir de réserve»[5]. On m’apprend aussi d’autres conflits concernant, cette fois-ci, l’Office de Tourisme, et une plainte « pour vol » qui aurait été déposée contre un huissier de justice auprès du Procureur de Dunkerque ! Une autre plainte aurait concerné une pharmacienne. Une autre dénonçant un couple mervillois politiquement gênant, gérant des entreprises dans le bâtiment et les travaux publics. Ce couple a été condamné à une très lourde amende. Une autre plainte avait abouti à la condamnation d’une mervilloise, promenant son chien, pour avoir dit à Jacques Parent, en marge des festivités du 14 juillet : «Toi, je t’emmerde !»[6] … Face à un maire procédurier, les mervillois ont choisi le bulletin de vote. Jacques Parent avait perdu son mandat de maire en 2014 et son mandat de conseiller général, dès le premier tour, en 2015.
Par ailleurs, des mervillois que j’ai rencontrés, lors de cette enquête, m’ont fait part de leur profond étonnement d’une certaine bienveillance dont bénéficierait le socialiste Jacques Parent. Ils m’ont dévoilé le contenu exact de plusieurs lettres adressées à la Préfecture du Nord à Lille, à la Sous-préfecture et au Procureur de la République à Dunkerque, et à la Chambre Régionale des Comptes d’Arras. Pour eux, malgré des faits établis, qu’ils n’ont cessé de dénoncer, Jacques Parent demeure à leurs yeux, un justiciable pas comme les autres !
Ils lui reprochent entre autres, preuves matérielles à l’appui d’avoir embauché, son fils Bastien à la Mairie ; d’avoir favorisé les entreprises de son entourage familial et amical immédiat dans l’attribution de certains marchés publics et certaines commandes ; d’avoir versé des dizaines de milliers d’euros à de nombreuses associations dont il est lui-même le co-fondateur et toujours l’un des administrateurs intéressés ; d’avoir favorisé sa propre société «Inédit Conseil» dans certains projets alors qu’il les gérait en tant que maire, dans un mélange des genres, pour le moins troublant. A tel point que son propre expert-comptable s’en était étonné !
Ces mervillois avaient mis presque un kilo et demi de documents officiels entre les mains des autorités compétentes dès le 14 novembre 2013, lors d’une plainte de dénonciation pour «ingérence et prise illégale d’intérêt» — diverses factures obtenues après l’intervention de la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs), comptes-rendus des réunions des conseils municipaux, bilans comptables de certains associations de Jacques Parent, … — Malgré cela, le Parquet de Dunkerque, le 26 juillet 2016, presque deux ans et demi plus tard, avait décidé de classer ces affaires sans suite. Le bureau d’ordre du parquet avait écrit ceci, je cite : «L’examen de cette procédure ne justifie pas de poursuite pénale au motif que : les faits ou les circonstances des faits dont vous êtes plaint n’ont pu être clairement établis par l’enquête. Les preuves ne sont donc pas suffisantes pour que l’affaire soit jugée par un tribunal …». Rien à voir avec le traitement judiciaire de certaines affaires, rythmant désormais la campagne des présidentielles.
Alors que dans d’autres cas, où les faits sont similaires, des élus peuvent être inquiétés, mis en examen et condamnés par une justice impartiale, le socialiste Jacques Parent semble être devenu, depuis le soutien appuyé de François Hollande, un justiciable pas comme les autres. Certes, cela m’éloigne un peu de mon sujet principal, à savoir le « garage solidaire » du clan Iquioussen. Toutefois, cela montre que les islamistes savent bien s’allier aux intouchables de la République et à ses femmes et hommes se considérant tout-puissants, profitant de protections à tous les étages et d’un soutien du plus haut sommet de l’Etat.
L’on murmure même, pour l’anecdote, que la direction du prochain « garage solidaire » de Roubaix — parmi ces 200 garages que le tandem gagnant-gagnant (Jacques Parent/Soufiane Iquioussen) aimerait «essaimer» sur tout le territoire national — serait confiée à une connaissance nordiste de Soufiane Iquioussen. D’origine maghrébine, elle a la particularité d’être l’épouse d’un neveu de l’ancienne ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Christiane Taubira. Ce même neveu semble être sous l’emprise idéologique du frère musulman … Hassan Iquioussen. Mais tout ceci est désormais au conditionnel. Car il semblerait que depuis quelques jours, l’étau administratif se resserre davantage sur les Iquioussen et leur «garage solidaire du Hainaut». J’y reviendrai très prochainement avec d’autres précisions et, peut-être, quelques bonnes nouvelles, dès confirmation.
En attendant, durant ces quatre semaines qui me séparent du procès, j’ai décidé en toute conscience de l’utilité publique de cette démarche citoyenne, d’éclairer les zones d’ombre entourant les mandats de Jacques Parent, lorsqu’il était maire de Merville et conseiller général au Département du Nord, à travers la publication de quelques pièces à conviction (cf. illustrations), déjà communiquées aux juridictions compétentes, par des mervillois, et qui sont désormais « essaimées », par prudence journalistique, ici ou là, on ne sait jamais ce que demain pourrait me réserver. Il appartient à l’intéressé comme à l’Etat d’en tirer toutes les conséquences.
L’information étant un droit fondamental, tout citoyen est en droit de connaître la destinée de l’argent public et les rouages de tout ce système politique opaque, qui profite à certains élus et à leurs alliés, y compris à des islamistes conquérants. Tellement les preuves accablantes sont nombreuses, je ne vais pas tout publier en une seule fois. Je respecterai ce temps nécessaire pour permettre à tout un chacun de tout analyser et «digérer» à son rythme. Ainsi, après ce prologue annonciateur, une série de trois décryptages complémentaires et un épilogue, espacés de quelques jours, apporteront d’autres éléments factuels, d’autres éclairages précis et capitaux :
- Jacques au pays de Merville (2/5) : des IDÉES dans un SAC AU DOS
- Jacques au pays de Merville (3/5) : le soleil à la PUISSANCE WATT
- Jacques au pays de Merville (4/5) : l’entourage intéressé du fric durable
- Jacques au pays de Merville (5/5) : épilogue interrogatif
Enfin, la preuve est désormais faite que «les islamistes ne sont grands que parce que nos élites sont à genoux», comme le dit si bien mon amie socialiste Céline Pinat. Preuve aussi qu’au Parti socialiste il y a des femmes et des hommes dignes et respectables, qui refusent ce «silence coupable» observés chez d’autres femmes et hommes politiques clientélistes et communautaristes. Au Parti socialiste, il y a aussi des femmes et des hommes qui condamnent toutes ces complaisances matériellement intéressées, de leurs camarades, qui n’ont que faire, dans une drôle d’impunité, des valeurs et principes républicains et des règles basiques du droit commun. Le temps de l’éclairage sans censure se poursuit donc, en attendant le temps d’une justice juste. Celle que Jean Jaurès faisait sienne et considérait comme la fille du socialisme, lorsqu’il disait : «Si Socrate a fait descendre la philosophie du ciel, le socialisme en a fait descendre la justice» !

Notes :
[1] Voir l’intervention de François Hollande ici : https://www.youtube.com/watch?v=CBXG6CA7FY4
[2] Ibid.
[3] Ibid.
[4] Lire ici : http://www.lavoixdunord.fr/archive/recup%3A%252Fregion%252Fprovocation-a-la-discrimination-raciale-l-ex-doyen-de-jna18b0n746398
[5] Lire ici : http://www.lindicateurdesflandres.fr/flandre/merville-raphael-larroque-tourne-la-page-judiciaire-ia709b0n135701
[6] Lire ici : http://www.lindicateurdesflandres.fr/actualite/A-la-Une/2013/12/04/condamnee-pour-avoir-dit-toi-je-t-emmerd.shtml
» INEDIT Conseil 06 79 82 75 74″ a encore travaillé pour la mairie de SAILLY SUR LA LYS en novembre 2008 ( journal municipal « SAILLY INFO N°67″ ).
Il semblerait donc qu’il y a là un conflit d’intérêt puisque Monsieur Jacques PARENT était maire de MERVILLE et Conseiller général du Nord. A vérifier ?
Dans le SAILLY INFO N°50 d’avril 2003, on le voit en photo, il jouait le rôle de consultant de la mairesse socialiste de SAILLY SUR LA LYS. la mairesse socialiste lui avait demandé un rapport d’activité sur les brigades vertes effectué par « INEDIT CONSEIL »…
Ce Monsieur PARENT a également exercé la fonction de conseiller et directeur de cabinet de la Maire en étant rémunéré par la mairie ; ceci durant un ou deux ans (de mémoire) Il est sur une photo d’une réunion sur l’environnement dans le N°49 janvier 2003. En parallèle, il donnait du boulot à sa petite entreprise « INEDIT CONSEIL » qui s’occupait de la conception du journal municipal ( INEDIT CONSEIL est noté sur chaque numéro du bulletin municipal à compter de 2001, sur le N°49 de janvier 2003 il est marqué en plus « rédacteur Jacques PARENT » ).
« SAC au dos » fut également imposé à SAILLY SUR LA LYS certainement suite à la présence de ce conseiller et directeur de cabinet M PARENT, qui rappelons le habite MERVILLE ; y était-il conseiller municipal d’opposition à l’époque ? A vérifier…
Voici quelques constatations qui ne sont pas des accusations mais des faits vérifiables…