Amar Lasfar: «C’est comme si toutes les femmes sont [étaient] lapidables»!
1 04 2018

Par : Mohamed Louizi
Ceci n’est pas un poisson d’avril. D’entrée de jeu, Amar Lasfar prévient son public : «En fonction de mon auditoire, j’utilise la définition que je veux [de l’islam, ndlr]»[1]. En effet, en mars 2012, ce Frère musulman, «recteur» à cette époque de la «mosquée» de Lille-Sud, président de la frérosalafiste LIN (Ligue Islamique du Nord) et président de l’association du Lycée Averroès, était invité à professer dans le cadre d’un «cycle de formation», organisé par l’institut islamiste «Institut al-Imâne», rebaptisé quelques années plus tard «Institut al-Qods»[2] (Institut Jerusalem). Amar Lasfar devait synthétiser l’histoire de «l’islam de France», devant un auditoire majoritairement composé de filles voilées que cet institut endoctrine à l’insu de leur propre gré. Cette rencontre fut immortalisée par une vidéo accessible au grand public depuis six ans sur la plateforme Youtube[3].
Alors que le guide-suprême des Frères musulmans en France est désormais rattrapé par des propos d’une dangerosité inouïe, tenus en arabe en 1994, évoquant des «pistes pour conquérir l’Occident»[4], privilégiant la piste politique mais tout en laissant entendre, clairement, que le recours à la piste violente, sous certaines conditions, reste une option: «La force mal utilisée, dit-il, si elle n’est pas utilisée au moment opportun, au bon endroit, devient une tare, provoque la discorde»[5], voici désormais cette vidéo — que j’ai déjà mentionnée dans mon essai autobiographique «Pourquoi j’ai quitté les Frères musulmans»[6] (Michalon-2016) — qui, comparée à la vidéo de 1994, a le mérite d’être relativement récente (2012) et, plus est, en français. Elle fait 58 minutes. Elle permet à tout un chacun de comparer le propos d’Amar Lasfar, tenu en arabe en 1994, avec son propos en 2012 : à dix huit ans d’écart.
Quand j’ai expliqué la stratégie Tamkine[7] (استراتيجية التمكين) des Frères musulmans dans mes écrits depuis le 7 janvier 2015, certains «journalistes» et «experts» ne voulaient rien entendre. Cette vidéo a donc le mérite d’expliciter davantage mon décryptage. D’autant plus que c’est l’islamiste Amar Lasfar, lui-même, en personne, qui a proposé une sorte de bilan d’étape. Prière, regardez et écoutez jusqu’au bout ! Car pour mieux comprendre ce qu’est l’islamisme et ce que sont ses outils de conquête, il n’est vraiment pas inutile qu’on lui consacre uniquement 58 minutes de ce long week-end pascal. Car savoir et faire-savoir, c’est aussi une façon de résister !
1- Première phase : « des musulmans égarés »
Dans cette vidéo, avant de dessiner, craie à la main, sa «pyramide » du Tamkine frérosalafiste — qui rappelle celle d’Hassan al-Banna — Amar Lasfar s’est livré à présenter les trois grandes phases par lesquelles est passé son islam politique sur le territoire français. Selon lui, la première phase, située dans l’espace-temps entre la fin de seconde guerre et la révolution iranienne (1979), s’appelle «La phase des musulmans en France». Au passage, Amar Lasfar accuse la France d’être complice des islamistes iraniens: «Al-Khomeini était en France. Il a préparé sa révolution avec la complicité française. Il était dans le sud de Paris» dit-il.
Les traits caractéristiques de cette phase — que l’islamiste qualifie de «phase de la perdition et de l’égarement» des musulmans en France, en laissant transparaître, avec un peu de maitrise, le côté sombre de son takfirisme qotbiste — se résument en ces assertions : «On n’embêtait pas la société. On n’effrayait pas le bourgeois». «Une présence physique sans aucune référence religieuse, culturelle ou identitaire». «Même le phénomène de la conversion n’avait pas les proportions d’aujourd’hui». «Rare, très rare qu’on rencontrait un blanc qui se dit musulman». «On 1975, qui parlait de l’Aïd [fête du sacrifice] ? Qui sacrifiait un mouton ? Qui priait dans la rue ? On ne priait même pas chez soi à la maison».
2- Deuxième phase : «le mouton dans la baignoire»
La deuxième phase, c’est «La phase de l’islam en France», s’étalant, selon Amar Lasfar, de la «révolution iranienne», en 1979, jusqu’à la première affaire du voile islamiste à l’École : l’Affaire de Creil en 1989, lorsqu’un proviseur d’un collège de l’Oise, avait expulsé trois collégiennes voilées[8], refusant d’ôter leur foulards en classe : le voilement des fillettes remontait, sur le territoire français, à cette époque, où le Ministre de l’Éducation s’appelait Lionel Jospin. Amar Lasfar reconnait que, dès 1981, «grâce à l’arrivée de la gauche» au pouvoir, avec François Mitterrand comme président et le nordiste Pierre Mauroy comme premier ministre, les choses commençaient à s’améliorer, petit-à-petit, pour son islam politique.
Amar Lasfar faisait allusion clairement au rôle qu’a joué la modification de la loi 1901, par la gauche[9], le 9 octobre 1981, pour permettre aux étrangers de créer et diriger des associations culturelles à but non lucratif, alors qu’avant cette modification, cela était réservé aux citoyens français. Le Journal Officiel avait publié cette loi modificative sous cet intitulé : «Loi n° 81-909 du 9 octobre 1981 modifiant la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association en ce qui concerne les associations dirigées en droit ou en fait par des étrangers»[10]. Par conséquent, des étudiants islamistes étrangers, pour la plupart des Frères musulmans fuyant leurs pays d’origine (Tunisie, Syrie, Égypte, Algérie, Maroc), pour raison politique et/ou économique, en ont profité et ont saisi l’opportunité de cette modification de la loi. Sitôt, ils ont créé la branche des Frères musulmans en France (UOIF) en 1983. Amar Lasfar dit être entré sur le territoire français en 1980, à l’âge de 20 ans. En 1989, il est devenu, par défaut, «recteur» de la mosquée de Lille-sud après que les services de l’État aient expulsé vers l’Arabie Saoudite, l’ex-recteur de la mosquée, un Frère musulmans syrien, connu au sein de la frérosphère lilloise sous le nom du «docteur Jammal» !
En plus du rôle facilitateur de la gauche des années 80, Amar Lasfar reconnait que deux autres facteurs décisifs ont permis ce passage de la première phase dite «musulmans en France», à la deuxième phase dite «islam en France». Selon ses dires, c’est l’arrivée, d’abord, de la «femme musulmane», d’origine arabe ou berbère, sur le territoire national, dans le cadre de la politique du «regroupement familial» — rendu possible suite au «Décret n°76-383 du 29 avril 1976 relatif aux conditions d’entrée et de séjour en France des membres des familles des étrangers autorisés à résider en France»[11] adopté sous la présidence de droite de Valéry Giscard d’Estaing — qui a mis «l’homme musulman» devant sa conscience [religieuse, identitaire, ndlr] et devant ses contradictions dans la pratique du culte musulman. «C’est la femme [musulmane, ndlr], dit-il, qui a réveillé les consciences [des hommes musulmans, ndlr] quand elle est arrivée sur le sol français».
Le deuxième facteur, qui découle du premier, est «l’émergence de la deuxième génération» (Affaire du foulard de Creil, 1989). Cette deuxième phase se caractérise, selon le Frère Amar Lasfar, par «la référence à la religion», «la référence à l’identité», «la référence à la langue d’origine [particulièrement l’arabe, ndlr]» et le développement de «la nourriture halal». Amar Lasfar tire son chapeau bas à «la femme musulmane» pour avoir remis son mari dans le droit chemin, à la grande joie des islamistes, alors qu’avant son arrivée, celui-ci, à en croire Amar Lasfar, ne pratiquait pas sa religion, ne respectait pas les traditions, ne priait pas, ne mangeait pas halal et n’égorgeait pas de mouton … dans la baignoire.
Aussi, c’est durant cette période que «la préoccupation du politique de la présence musulmane» a commencé, dit-il, avec Pierre Joxe, comme ministre de l’Intérieur. Ce dernier est présenté par Amar Lasfar comme un «protestant qui sait ce que veut dire la persécution». Remarquons que déjà à cette époque, les Frères musulmans avaient actionné leur stratégie victimaire, qui leur sert depuis toujours pour drainer autour d’eux. Une stratégie qui se poursuit depuis, avec une accélération inquiétante durant ces dernières années. Cette phase se caractérise, enfin, selon lui par «la Marche des Beurs en 1985 ou 1986» (sic) ! Tout le monde sait que cette marche a eu lieu le 3 décembre 1983 (!) pour des raisons qui n’ont rien avoir avec le projet islamiste. Visiblement, Amar Lasfar n’y a pas participé. Les Frères musulmans tunisiens, syriens, égyptiens, algériens et marocains étaient plutôt occupés par la création de leur branche islamiste en France que par les «beurs» et la «Marche des beurs».
3- Troisième phase : L’occupation islamiste des cheveux des fillettes et des rues.
Quant à la troisième phase, Amar Lasfar l’appelle : «La phase de l’islam de France» qui aurait débutée en 1989 et qui se poursuit depuis, jusqu’à nos jours. Là aussi, Amar Lasfar pointe le rôle décisif du voile islamiste porté par des femmes, par des filles et des fillettes. Sur un temps savamment provocateur, il a scandé, au milieu d’un public voilé, un sourire jaune au coin de la bouche: «Je suis chez moi. Je fais ce que je veux avec mes cheveux», lui n’en a pas pour le coup (!). Et Amar Lasfar d’enchainer sur les autres traits caractéristiques de cette troisième phase : «L’affichage» [religieux et identitaire, ndlr]. «On ne rase plus les murs», dit-il en empruntant cette phrase de son Frère et bras droit, l’islamiste protégé, Hassan Iquioussen. Les autres caractéristiques qu’il a énumérés sont : «la construction des mosquées, avec des minarets, et non des salles de prière», «la création d’écoles privées» et, écoutez bien, «l’occupation de l’espace public, voire même prier dedans». Oui, Amar Lasfar a bel et bien utilisé, face à un public de sa «mosquée» l’expression «occupation de l’espace public» dans sa conférence !
Souvenons-nous que lorsque Marine Le Pen avait comparé les prières de rue à «une occupation du territoire»[12], elle a été poursuivie devant le Tribunal correctionnel de Lyon pour «provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion»[13]. Marine Le Pen, poursuivie par le MRAP et le CCIF a été relaxée en Première instance, en 2015. Toutefois, alors que cette vidéo circule publiquement depuis mars 2012, Amar Lasfar n’a jamais été inquiété, ni par le MRAP, ni par le CCIF, pour des propos qui disent clairement que la prière dans la rue est une «occupation de l’espace public». Pis, cette «occupation», Amar Lasfar lui donne toute une signification religieuse. Elle fait partie d’une stratégie d’affichage islamiste assumée par le guide-suprême des Frères musulmans en France : un marqueur du processus du Tamkine par étape et par étage. Voilà ce qu’il a dit :
«Ma lecture moi de ça [de la prière dans la rue, ndlr], je dirais, encore une fois, c’est une réussite de l’intégration. C’est-à-dire nous avons accepté de prier Dieu dans la rue. On va bénir la rue. On ne va pas la salir. On va la bénir. Qui dit prière dans la rue : je vais mettre mon visage, ce que j’ai de précieux, je vais mettre mon nez, mon front et je vais dire «Soubhana Rabbi’al-Adhîm» (سبحان ربي العظيم) sur le bitume [«Soubhana Rabbi’al-Adhim» = Gloire et pureté à mon Seigneur le Glorieux]. Vous croyez que je le fais par orgueil. Si on n’était pas des musulmans, qui [hormis nous, ndlr] accepterait de mettre son visage par terre ? On le fait par modestie vis-à-vis de Dieu». Et Amar Lasfar de préciser le sens de cette «occupation de la rue» à qui voudrait l’entendre: «Nous ne nous occupons pas la rue, nous la bénissons !» Bénir la rue ? Et la laïcité mon cher Amar ? «La laïcité est généreuse mais les laïques ne le sont pas !» (sic). Ainsi parla Amar Lasfar, clairement des trois phases de la progression de l’islamisme sur le territoire national.
4- Pyramide du Tamkine : le rêve de l’Andalousie «musulmane».
Mieux vaut un dessin qu’un long discours, dit-on. Amar Lasfar s’est mis debout. Après avoir effacé ce tableau vert, il dessina, sur le même, la fameuse «pyramide» frérosalafiste du Tamkine et ses étapes, conjuguée au présent et au future de … la France. Amar Lasfar a expliqué à son auditoire comment lui et ses Frères, sans les nommer bien sûr, ont réussi à convaincre des musulmans «égarés» des années 60 et 70 d’accepter de vivre en France. Après cette «acceptation», relativement acquise, s’est déclenchée la phase de «l’intégration» — les étrangers d’hier devenaient citoyens naturalisés — puis vint la phase de la «participation» (sociale, culturelle, politique,…), puis la phase du «rayonnement», puis la phase ultime, qu’il espère de ses vœux secrets, les plus sincères, «l’influence», l’autre synonyme du Tamkine et de la domination politique à terme. Amar Lasfar a dit: «ne seront pas nombreux ceux [islamistes, ndlr] qui vont influencer le cours de l’Histoire de France» en précisant qu’il parle de «l’influence civilisationnelle» et pas de n’importe quelle influence. Dans son propos La référence est expressément et clairement faite à la période andalouse : du début de la conquête omeyyade de l’Espagne en 711, jusqu’à la chute de Grenade en 1492.
Celui qui disait publiquement, en avril 2016, que «la charia des musulmans de France, ce sont les lois de la République»[14], explique à ses bigots et autres inféodées, réunis autour de lui, comment lui et sa mouvance comptent changer la donne. Au passage, il minimisa l’arrivée au pouvoir de ses Frères musulmans, à la suite du soi-disant «Printemps arabe», décidé et manipulé, depuis le Qatar, sous l’œil bienveillant de la Maison Blanche de Barack Obama et de l’Élysée de Nicolas Sarkozy, entre autres. Amar Lasfar moqua ceux qui craignent l’arrivée au pouvoir des islamistes en Tunisie, en Égypte et en Libye. Sur un ton résolument moqueur, dont il a le secret et la recette, il a dit en mimant ses contradicteurs: « Les islamistes, ils arrivent […] La Libye, ça y est ! On va appliquer la Charia donc on va lapider toutes les femmes …». Et Amar Lasfar de rajouter cette phrase qui en dit long de la vraie charia qui l’anime: «C’est comme si toutes les femmes sont [étaient] lapidables». On est rassuré, la charia d’Amar Lasfar ne lapidera pas toutes les femmes.
5- Bientôt le Tamkine ?
L’islamiste Amar Lasfar, connu des services français et étrangers depuis les années 80 (!) — et peut-être aussi des services fiscaux français et marocain : lire «Caverne d’Amar Lasfar»[15] — disait, déjà en 2012, que la stratégie islamiste de sa mouvance avançait bien. Elle l’a située, à cette époque, sur sa «pyramide» tamkiniste, à cheval entre la phase «participation» et la phase «rayonnement», à quelques lieues seulement du seuil de la phase «influence». Qu’en est-il aujourd’hui ?
Une chose est certaine, de 2012 à 2018, l’islamisme est passé à la vitesse supérieure depuis l’attentat de Toulouse (2012) jusqu’à l’attentat de Trèbes, de la semaine dernière, en passant par d’autres épisodes terroristes ciblant des journalistes, des policiers, des militaires, des artistes, des juifs, des chrétiens et des musulmans quand ceux-là se mêlent à la foule des citoyens lambda pour s’émanciper du diktat islamiste séparatiste. Avec tous ces événements dramatiques recensés depuis 2012, est-il arrivé l’ère de la violence islamiste [bien] utilisée «au moment opportun et au bon endroit», dixit Amar Lasfar ?
Je crains que oui et espère me tromper. En comparant ce qui ce passe aujourd’hui, en France, avec ce que les Frères musulmans ont fait (et font toujours) sous d’autres cieux, quoi que raconte des «experts» faussaires, on ne peut que craindre les pires scenarii qui ressemblerait à la guerre civile algérienne à défaut de ressembler à la guerre civile dans les Balkans. Ce ne sont pas les pratiques des Frères musulmans en Égypte, après la chute de Mohamed Morsi, qui pourrait calmer l’angoisse de millions de Français face à la mollesse de l’Exécutif qui privilégie, curieusement, les Frères musulmans. Sans parler de la Syrie, en Égypte, des groupes de jeunes fréristes, endoctrinés des années durant par cette idéologie de rupture et de mort, ont assassinés, depuis 2013, des policiers, des militaires, des magistrats, des journalistes, des penseurs et j’en passe. Presque les mêmes cibles que l’on vise ici en France.
6- Cher Président, l’islamisme n’est pas souterrain, il est tout-terrain !
Pendant ce temps-là, le président de la République ose dire, lors de l’hommage rendu au colonel Arnaud Beltrame, dans la Cour d’honneur aux Invalides, je cite : «Ce que nous combattons, c’est aussi cet islamisme souterrain, qui progresse par les réseaux sociaux, qui accomplit son œuvre de manière invisible, qui agit clandestinement, sur des esprits faibles ou instables, trahissant ceux-là mêmes dont il se réclame, qui, sur notre sol, endoctrine par proximité et corrompt au quotidien. C’est un ennemi insidieux, qui exige de chaque citoyen, de chacun d’entre nous, un regain de vigilance et de civisme.»[16]
Non Monsieur le Président, vous ne dites pas toute la vérité ! Au moins depuis 1983, l’islamisme sous-terrain a cédé la place, définitivement, à un islamisme tout-terrain. Il n’agit plus de manière invisible contrairement à ce que vous confirmez. Il agit, hélas, avec la complicité de bien des «journalistes», des «universitaires», des «experts» et des fonctionnaires, soumis à la décision de plusieurs gouvernements, de droite comme de gauche. Votre gouvernement ne fait pas exception, hélas ! Pourquoi le ferait-il alors que l’islamisme a appelé à voter pour vous lors des dernières élections[17] ? Dans vos équipes de campagne électorale, à la présidentielle comme aux législatives, il y avait quelques islamistes. La République décore des Frères musulmans de la légion d’honneur : Abdelhaq Nabawi[18]-[19], Tariq Oubrou[20], Azzedine Gaci[21]. Elle les nomme, malgré les alertes factuelles, comme aumôniers dans les hôpitaux, dans les prisons et surtout dans l’Armée française qui, à force de ne pas être écoutée suffisamment, ne souhaite plus rester au statut de la «grande muette». Elle se fait entendre de plus et en plus.
Par ailleurs, des islamistes comme Amar Lasfar, comme Hassan Iquioussen, et j’en passe et des pires, agissent depuis belle lurettes à visages découverts. L’État le savait. L’État le sait toujours, et pourtant ! Comment pourrait-il l’ignorer alors qu’il finance, depuis 2008, une partie de leurs établissements scolaires privés : Lycée Averroès, Lycée Al-Kindi, Lycée Ibn Khaldoun,… ? Comment ne pourrait-il pas le savoir alors que l’État les invite à la table de la République lors des «instances de dialogue avec l’islam»[22] pour, soi-disant, lutter contre la «radicalisation» ? Comment ne pourrait-il pas le savoir alors que vous-même, vous vous êtes déplacés jusqu’à chez eux lors de la rupture du jeune du Ramadan[23], quelques semaines après votre intronisation à l’Élysée ? Non Monsieur le Président, depuis bientôt un an, il y a comme un air au plus haut sommet de l État, qui au nom d’une conception anglo-saxonne des «accommodements raisonnables», étrangère à ce qui fait la singularité de la France, de la République une et non-multiculturaliste, de se montrer prêt à céder à leurs revendications islamistes et identitaires. Et ce, tout en fustigeant, en même temps, et en leur présence, une supposée «radicalisation de la laïcité»[24]. Ce qui est invisible, cher Président, ce ne sont plus les islamistes. Ils savent se montrer publiquement et faire parler d’eux, au grand jour. Ce qui est invisible, c’est la vraie lutte de l’État pour éradiquer ce cancer islamiste avant qu’il n’éradique la République irrévocablement, irréversiblement.
Monsieur le Président, les voiles islamistes sur les cheveux de fillettes mineures, qui n’ont pas choisi de le porter, s’étendent au même rythme que les tapis de prière dans les rues. La République recule. L’islamisme avance. Il sape méthodiquement, non sans violences, étape par étape, comme le décrit Amar Lasfar dans sa vidéo de 2012, étage par étage, du sous-sol au dernier étage, les fondations et les murs porteurs de notre République. Certaines fondations «journalistiques» et «académiques» ont déjà cédé. D’autres résistent. Mais pour combien de temps encore ? La réaction des citoyens français, après chaque attentat, après chaque drame, reste digne mais l’unité nationale se fissure au fur et à mesure. Pendant ce temps-là, après une semaine, jour pour jour, de l’attentat de Trèbes, après votre discours aux Invalides, on aurait aimé que vous ne cédiez-pas Paris-Le Bourget à Amar Lasfar et à ses Frères. Certes, chacun mérite un temps de repos même lorsque l’on est président à temps plein. Mais l’image de ce week-end est juste terrible. Les Frères musulmans font la fête à Paris-Le Bourget et notre Président joue du Tennis au Touquet, parmi les siens. Pourquoi pas après tout ! Toutefois : «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs», disait Jacques Chirac. Quelle triste époque !
[1] https://www.youtube.com/watch?v=XE8woE5vrnI
[2] https://www.facebook.com/Institut-Al-Qods-Officiel-1496530803925175/?hc_ref=ARSVJUZ9fh2zGuRvRjSm9hlqeyzEUPvoHhzl-T1DITdnU68JTFxuyUj352M7rd5kMO0&fref=nf
[3] https://www.youtube.com/watch?v=XE8woE5vrnI
[4] https://www.youtube.com/watch?v=X4t1IGWQf-E
[5] http://www.valeursactuelles.com/societe/quand-le-president-de-luoif-evoquait-des-pistes-pour-conquerir-loccident-94407
[6] https://www.amazon.fr/Pourquoi-jai-quitt%C3%A9-Fr%C3%A8res-musulmans/dp/2841868184
[7] http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/10023
[8] http://www.liberation.fr/france/2017/08/14/la-france-face-aux-foulards-retour-sur-l-affaire-de-creil_1486789
[9] https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=285202B938D4AD421716F8FACA279AD6.tplgfr22s_3?cidTexte=JORFTEXT000000684780&dateTexte=
[10] https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=285202B938D4AD421716F8FACA279AD6.tplgfr22s_3?cidTexte=JORFTEXT000000684780&dateTexte=
[11] https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006062480&dateTexte=19941108
[12] http://www.lepoint.fr/justice/prieres-de-rue-le-jugement-de-marine-le-pen-connu-ce-mardi-15-12-2015-1990147_2386.php
[13] http://www.lepoint.fr/justice/prieres-de-rue-le-jugement-de-marine-le-pen-connu-ce-mardi-15-12-2015-1990147_2386.php
[14] https://www.saphirnews.com/RAMF-2016-La-charia-des-musulmans-de-France-ce-sont-les-lois-de-la-Republique_a22319.html
[15] https://blogs.mediapart.fr/mohamed-louizi/blog/311215/caverne-d-amar-lasfar
[16] http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Document-l-integralite-de-l-hommage-a-Arnaud-Beltrame-prononce-par-Emmanuel-Macron-le-28-mars-1487426
[17] http://mlouizi.unblog.fr/2017/04/29/presidentielle-emmanuel-macron-otage-du-vote-islamiste/
[18] https://www.facebook.com/mohamed.louizi/posts/10213678668145920
[19] https://www.dna.fr/actualite/2017/04/16/legion-d-honneur-les-alsaciens-de-la-promotion-de-paques
[20] https://www.saphirnews.com/Tareq-Oubrou-recoit-sa-legion-d-honneur_a18379.html
[21] https://www.saphirnews.com/Azzedine-Gaci-promu-chevalier-de-la-Legion-d-honneur_a22160.html
[22] https://www.saphirnews.com/L-UOIF-salue-l-instance-de-dialogue-avec-l-islam_a20909.html
[23] https://www.facebook.com/mohamed.louizi/posts/10213652469130961
[24] https://www.marianne.net/politique/face-aux-representants-des-religions-emmanuel-macron-s-inquiete-d-une-radicalisation-de-la
Merci M. Louizi. Ce sont eux les vrais adversaires des musulmans. Ils nous impliquent dans leurs ambitions politiques à notre insu.
Plus que cela même, car « les voiles islamistes sur les cheveux de fillettes mineures » ne sont pas pour cacher que les cheveux mais aussi la gorge, la nuque, les oreilles, etc. Quelle est cette ignominie traditionaliste sectaire qui les désigne en objet sexuel et leur fait courir des risques de toutes sortes, notamment de les entraîner dans le fanatisme religieux. Quelques uns des dangers encourus par femmes et fillettes, à lire ici http://susaufeminicides.blogspot.fr/2016/04/modo-alienatio.html