Macron a reçu des Frères musulmans syriens à l’Élysée. Va-t-il les financer par l’argent du contribuable ?
18 04 2018Quelques jours après les frappes franco-britanno-américaines contre la Syrie, qui ont fait jubiler l’internationale islamiste et ses idiots utiles, Emmanuel Macron a reçu ce lundi 16 avril 2018 à l’Élysée des organisations actives sur les ruines de la Syrie, parmi lesquelles l’organisation frérosalafiste Syria Charity, fondée, principalement, par une famille de Frères musulmans syriens qui ne s’en cachent pas : le sénior Ali ALOLAIWY et le junior Mohammad ALOLAIWY. Ce dernier, tantôt président de cette organisation tantôt son porte-parole, a diffusé hier sur la page Facebook de cette organisation islamiste un selfie avec Emmanuel Macron, président de la République, dans l’un des salons de l’Élysée. Dans les commentaires, il a annoncé qu’une « enveloppe de 50 millions d’euros sera débloquée », par l’État français, pour « l’aide humanitaire ». Une information qu’il a redite dans une interview publiée ce matin sur le site de France Info. Qui a dit qu’il « n’y avait pas d’argent magique » ? C’est démagogique, je l’avoue.
Sérieusement, au risque de redire ce j’ai déjà dit il y a plus de deux ans, en mars 2016, ici-même dans un billet, cette organisation dite « caritative », très controversée y compris en Syrie, fait partie de la nébuleuse des Frères musulmans, une organisation classée « terroriste » par de nombreux États souverains (pas par la France) : les services de l’État français ne peuvent l’ignorer. Ils ne peuvent ignorer, non plus, ses liens avérés avec les Frères « Musulmans de France » (ex-UOIF) et avec leurs portes-drapeaux : les Tariq Ramadan, les Nabil Ennasri, les François Burgat, et j’en passe. Ils ne peuvent ignorer que la Syria Charity est soutenue par le Hamas palestinien, classé « organisation terroriste » par l’Union Européenne. Mais que fait la France de Macron ? Elle lui déroule le tapis rouge de l’Élysée et semble prête à lui offrir quelques dizaines de millions d’euros …
On s’attendait à ce que l’État français fasse enfin le vrai ménage dans le milieu de la Charity-business islamiste : « Qatar Charity », « CBSP », « Secours Islamique », « Human Apeal », « Syria Charity », etc. Les donateurs sont en droit de savoir si leur argent est distribué dans l’humanitaire ou bien utilisé à d’autres fins, autres qu’humanitaires (le financement de factions jihadistes, par exemple). L’attente va peut-être durer encore quelques années. Toutefois, désormais, avec le cumul des preuves matérielles et des indices concordants, la France de Macron semble être définitivement acquise à une certaine fausse-idée, défendue par des « experts » (« universitaires », « journalistes-communicants », « lobbyistes », …), amis de l’axe Doha-Ankara, selon laquelle « les islamistes sont l’avenir du Monde arabe ». La France de Macron y travaillerait. A la place de Bachar al-Assad, certains verraient bien les Frères musulmans comme partenaires : une option qui se précise de plus en plus. Ce serait, peut-être, juste une question de temps, juste une question d’agenda !
Enfin, au lieu de retenir les leçons du passé récent, relatives à la guerre en Libye et la ruine durable qui s’est installée, en partie à cause de l’intervention de la France et de son soutien à des islamistes jihadistes, voici notre chère République reproduire aujourd’hui, sourire aux lèvres, les mêmes fautes impardonnables d’hier : offrir aux islamistes la possibilité de se renforcer à Damas, la capitale de l’Empire Omeyyade tant désirée par les islamistes. « Deux choses n’ont pas de limites, disaient Albert Einstein, « l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. » Qu’aurait-il dit en observant attentivement ce selfie d’Emmanuel Macron, président de la République Française, datant du 16 avril 2018, à côté d’un Frère musulman dont la maison-mère a du sang syrien sur les mains ?
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