Gaza, plus jamais ça

13022009

Gaza, plus jamais ça dans J'ai choisi pour vous ! paix_guerre_colombe

J’ai peur, j’ai peur, je le sens,
Dans mes tripes, dans mon sang,
Dans mon esprit, un frisson,
De désarroi, des tourments.

J’ai peur pour touts les enfants,
Les innocents, petits et grands,
Arméniens, romains, afghans,
Africains noirs, Africains blancs.

J’ai peur de la folie du Juif,
Du taliban trop impulsif,
Des théocrates inquisiteurs,
Des technocrates fusilleurs.

J’ai peur des foules hystériques,
Des décideurs froids et cyniques,
Des arguments confectionnés,
Dans les églises et les mosquées.

J’ai peur des lavages de cerveaux,
Par les écoles et les journaux,
Quand seule la haine prévaut
Et l’homme devient un robot.

Y a-t-il une chance pour s’en sortir,
Désamorcer, déconstruire,
Cette terrible violence
En perpétuelle croissance.

Par convertir toute religion,
Et transformer les politiques,
En amour, paix et passion,
Pour Dieu, le juste et l’unique !!

lihidheb-mohsen dans Poesie

Mohsen Lihidheb (Eco artiste)

Zarzis Tunisie 08.02.09

 




Dieu, refuse l’acte de Gaza

30012009

Par: Lihidheb Mohsen Eco artiste

violencegaza.jpg

De notre culture, de nos parents,
De notre histoire et religion,
De nos traditions vives et orales,
De nos expériences personnelles,
Des touts les écrits des anciens,
Homo guerriers, Homo-sapiens,
De toutes les philosophies du monde,
De toutes les folies fécondes,
De touts les rêves et les caprices,
De toutes les sèves et leurs délices,
De toutes les beautés ambiantes,
Du blitz des étoiles filantes,
De toutes les erreurs humaines,
De toutes les souffrances et peines,
Des guerres, des tempêtes et orages,
Des homicides et esclavages,
Des totalitarismes et dictats,
Des révolutions ingrates…
Nous avons appris le sens de la vie,
L’amour et le respect d’autrui,
Et restons alternative potentielle
D’un monde soufrant qui chancelle…
Mais il faudrait résoudre un problème,
Sans mécréance et sans blasphème,
Pourquoi pour un seul Dieu unique,
Il y a tant de chaos et de panique,
Le rabbin avec sa fourche écorche,
Le prêtre massacre et fauche,
Et l’enturbannée obstiné,
Fantasme sur sa priorité,
Mais les innocents paient de leurs vies,
Cette incohérence et folie.
Et Dieu, refuse les morts de Gaza,
Les morts de Sétif et Hiroshima.
Dieu est l’irrésistible attraction,
Par l’amour et la passion,
Par la sagesse et la paix,
Pour la survie de l’humanité.

Zarzis Tunisie, 23/01/2009




JE LIS TON CORPS ET… ME CULTIVE

12042008

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Poème de Nizar KABBANI

Le jour où s’est arrêté
Le dialogue entre tes seins
Dans l’eau prenant leur bain
Et les tribus s’affrontant pour l’eau
L’ère de la décadence a commencé,
Alors la guerre de la pluie fut déclarée
Par les nuages
Pour une très longue durée,
La grève des vols fut déclenchée
Par la gente ailée,
Les épis ont refusé
De porter leurs semences
Et la terre a pris la ressemblance
D’une lampe à gaz.

II

Le jour où ils m’ont de la tribu chassé
Parce qu’à l’entrée de la tente j’ai déposé
Un poème
L’heure de la déchéance a sonné.
L’ère de la décadence
N’est pas celle de l’ignorance
Des règles grammaticales et de conjugaison,
Mais celle de l’ignorance
Des principes qui régissent le genre féminin,
Celle de la rature des noms de toutes les femmes
De la mémoire de la patrie.

III

O ma bien aimée,
Qu’est-ce donc que cette patrie
Qui se comporte avec l’Amour
En agent de la circulation ?
Cette patrie qui considère que la Rose
Est un complot dirigé contre le régime,
Que le Poème est un tract clandestin
Rédigé contre le régime ?
Qu’est-ce donc que ce pays
Façonné sous forme de criquet pèlerin
Sur son ventre rampant
De l’Atlantique au Golfe
Et du Golfe à l’Atlantique,
Parlant le jour comme un saint
Et qui, la nuit tombant,
Est pris de tourbillon
Autour d’un nombril féminin ?

IV

Qu’est-ce donc cette patrie
Qui exerce son infamie
Contre tout nuage de pluie chargé,
Qui ouvre une fiche secrète
Pour chaque sein de femme,
Qui établit un PV de police
Contre chaque rose ?

V

O bien aimée
Que faisons-nous encore dans cette patrie
Qui craint de regarder
Son corps dans un miroir
Pour ne pas le désirer ?
Qui craint d’entendre au téléphone
Une vois féminine
De peur de rompre ses ablutions ?
Que faisons-nous dans cette patrie égarée
Entre les œuvres de Chafi’i et de Lénine,
Entre le matérialisme dialectique
Et les photos pornos,
Entre les exégèses coraniques
Et les revues Play Boy,
Entre le groupe mu’tazélite
Et le groupe des Beattles,
Entre Rabi’a-l-’Adaouya
Et Emmanuelle ?

VI

O toi être étonnant
Comme un jouet d’enfant
Je me considère comme homme civilisé
Parce que je suis ton Amant,
Et je considère mes vers comme historiques
Parce qu’ils sont tes contemporains.
Toute époque avant tes yeux
Ne peut être qu’hypothétique,
Toute époque après tes yeux
N’est que déchirement ;
Ne demande donc pas pourquoi
Je suis avec toi :
Je veux sortir de mon sous-développement
Pour vivre l’ère de l’Eau,
Je veux fuir la République de la Soif
Pour pénétrer dans celle du Magnolia,
Je veux quitter mon état de Bédouin
Pour m’asseoir à l’ombre des arbres,
Je veux me laver dans l’eau des Sources
Et apprendre les noms des Fleurs.
Je veux que tu m’enseignes
La lecture et l’écriture
Car l’écriture sur ton corps
Est le début de la connaissance :
S’y engager de la connaissance :
S’y engager est s’engager
Sur la voie de la civilisation.
Ton corps n’est pas ennemi de la Culture,
Mais la culture même.
Celui qui ne sait pas faire la lecture
De l’Alphabet de ton corps
Restera analphabète sa vie durant

Source :

http://beurgay.free.fr




Oh ! N’INSULTEZ JAMAIS…

3042007

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Victor HUGO – 6 septembre 1835 

Qui sait sous quel fardeau la pauvre âme succombe ! 

Qui sait combien de jours sa faim a combattu ! 

Quand le vent du malheur ébranlait leur vertu, 

Qui de nous n’a pas vu de ces femmes brisées 

S’y cramponner de leurs mains épuisées ! 

Comme au bout d’une branche on voit étinceler 

Une goutte de pluie où le ciel vient briller, 

Qu’on secoue avec l’arbre et qui tremble et qui lutte, 

Perle avant de tomber et fange après sa chute ! 

 

La faute en est à nous. A toi, riche ! À ton or ! 

Cette fange d’ailleurs contient l’eau pure encor. 

Pour que la goutte d’eau sorte de la poussière, 

Et redevienne perle en sa splendeur première, 

Il suffit, c’est ainsi que tout remonte au jour, 

D’un rayon de soleil ou d’un rayon d’amour ! 

 




A ceux qui dorment

28032007

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Victor HUGO 

 

Réveillez-vous, assez de honte ! 

Bravez boulets et biscayens. 

Il est temps qu’enfin le flot monte. 

Assez de honte, citoyens ! 

Troussez les manches de la blouse. 

Les hommes de quatrevingt-douze 

Affrontaient vingt rois combattants. 

Brisez vos fers, forcez vos geôles ! 

Quoi ! vous avez peur de ces drôles ! 

Vos pères bravaient les titans ! 

 

Levez-vous ! foudroyez et la horde et le maître ! 

Vous avez Dieu pour vous et contre vous le prêtre 

Dieu seul est souverain. 

Devant lui nul n’est fort et tous sont périssables. 

Il chasse comme un chien le grand tigre des sables 

Et le dragon marin ; 

Rien qu’en soufflant dessus, comme un oiseau d’un arbre, 

Il peut faire envoler de leur temple de marbre 

Les idoles d’airain. 

 

Vous n’êtes pas armés ? qu’importe ! 

Prends ta fourche, prends ton marteau ! 

Arrache le gond de ta porte, 

Emplis de pierres ton manteau ! 

Et poussez le cri d’espérance ! 

Redevenez la grande -France ! 

Redevenez le grand Paris ! 

Délivrez, frémissants de rage, 

Votre pays de l’esclavage, 

Votre mémoire du mépris ! 

 

Quoi ! faut-il vous citer les royalistes même ? 

On était grand aux jours de la lutte suprême. 

Alors, que voyait-on ? 

La bravoure, ajoutant à l’homme une coudée, 

Etait dans les deux camps. N’est-il pas vrai, Vendée, 

Ô dur pays breton ? 

Pour vaincre un bastion, pour rompre une muraille, 

Pour prendre cent canons vomissant la mitraille. 

Il suffit d’un bâton ! 

 

Si dans ce cloaque ou demeure, 

Si cela dure encore un jour, 

Si cela dure encore une heure, 

Je brise clairon et tambour, 

Je flétris ces pusillanimes, 

Ô vieux peuple des jours sublimes, 

Géants à qui nous les mêlions, 

Je les laisse trembler leurs fièvres, 

Et je déclare que ces lièvres 

Ne sont pas vos fils, ô lions !

 

 15 janvier 1853. 




Le Caméléon

22032007

Poème satirique (en arabe) du poète irakien Ahmed MATAR, exilé à Londres. Suivi par un essai de traduction (en français) faite par Saadia HAJIB. Bonne lecture :

الحرباء ـ أحمد مطر

 

مَولانا الطّاعِنُ في الجِبْتِ

 

عادَ لِيُفتي

 

 

هَتْكُ نِساءِ الأرضِ حَلالٌ

 

إلاّ الأَربعَ مِمّا يأتي

 

أُمّي، أُختي، امرأتي، بنتي

 

 

كُلُّ الإرهابِ مُقاومَةٌ

 

إلاّ إن قادَ إلى مَوتي

 

 

نَسْفُ بُيوتِ النّاسِ جِهادٌ

 

إن لَمْ يُنسَفْ مَعَها بَيتي

 

 

التقوى عِندي تَتلوّى

 

ما بينَ البَلوى والبَلوى

 

حَسَبَ البَخْتِ

 

إن نَزلَتْ تِلَكَ على غَيري

 

خَنَقَتْ صَمْتي

 

وإذا تِلكَ دَنَتْ مِن ظَهْري

 

زَرعَتْ إعصاراً في صَوْتي

 

وعلى مَهْوى تِلكَ التّقوى

 

أَبصُقُ يومَ الجُمعةِ فَتوى

 

فإذا مَسَّتْ نَعْلَ الأَقوى

 

أَلحسُها في يومِ السَّبتِ

 

 

الوسَطِيَّةُ: فِفْتي .. فِفْتي

 

 

أعمالُ الإجرامِ حَرامٌ

 

وَحَلالٌ

 

في نَفْسِ الوَقْتِ

 

هِيَ كُفرٌ إن نَزَلَتْ فَوقي

 

وَهُدىً إن مَرّتْ مِن تَحتي

 

 

***

 

هُوَ قد أَفتى

 

وأنا أُفتي

 

العلَّةُ في سُوءِ البذْرة

 

العِلّةُ لَيسَتْ في النَّبْتِ

 

وَالقُبْحُ بِأخْيلَةِ الناحِتِ

 

لَيسَ القُبحُ

 

بطينِ النَّحتِ

 

 

وَالقاتِلُ مَن يَضَعُ الفَتوى

 

بالقَتْلِ

 

وَليسَ المُستفتي

 

 

وَعَلَيهِ.. سَنَغدو أنعاما

 

بَينَ سواطيرِ الأَحكامِ

 

وَبينَ بَساطيرِ الحُكّامْ

 

 

وَسَيكفُرُ حتّى الإسلامْ

 

إن لَمْ يُلجَمْ هذا المُفتي

 

Le Caméléon

par Ahmed MATAR

Traduit de l’Arabe par  Saadia HAJIB

 

 

Sa seigneurie l’ancien occultiste(mollah)

A reprit ses fatwas:

« Violer toutes les femmes est permis sauf ces quatre:
Ma femme, ma fille, ma mère et ma soeur»
« tout terrorisme est résistance,
Sauf celui qui conduira à ma mort»
« Faire exploser les maisons,
Est un acte martyre, sauf exploser la mienne »
« Pour moi, la piété serpente entre malheur et malheur
Selon la chance, s’il tombe sur un autre
J’étouffe mon silence
Si ça s’approche en douce derrière moi
Je sèmerai un ouragan dans ma voix »
Selon l’humeur de cette piété,
Je crache ma fatwa le vendredi
S’elle touche les souliers d’un tyran,
Je la lèche le samedi »
« au milieu, moitié… moitié
Les actes criminels sont en même temps,
Illicites et licites
Mécréance s’ils tombent au dessus de moi
Guidance, s’ils passent en dessous »

 

Lui a émet sa fatwa,
Moi j’émets la mienne
Le mal, c’est dans la mauvaise graine
Le mal n’est pas dans la plante
La laideur d’une œuvre revient au sculpteur
Et, non à la matière glaise
Meurtrier, celui qui émet une fatwa,
Qui incite à tuer
Et non, celui qui va l’exécuter
Sinon, on va devenir du bétail
Entre les haches de nos meneurs
Et sur leurs étals
Et l’islam reniera sa foi
Si on ne met pas une muselière à ce mollah..
 







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